Vu de l'arrière-boutique
(extrait)
Par Romain Bassoul

«Renaud Camus, lui, relate son calvaire dans Corbeaux (Impressions Nouvelles). Coincé au printemps dans une impasse par une bande de loubards cultureux, il n'a dû son salut qu'à l'ambulancier Finkielkraut (gourou républicain dans le civil). L'impasse, il s'y était fourré en notant dans son journal intime que l'émission-phare de France-Culture lui semblait trop judéo-centrée. On aurait pu réécouter les bandes. Mais comme Camus n'est pas "sympa", il suffisait d'un gros calcul et d'un peu de malice pour le lyncher (sans le lire, bien sûr)... A quelque chose scandale est bon : on découvre un écrivain - pas plus antisémite que le Pont-Neuf (mais plus fragile). Et on découvre que les arrière-boutiques sont parfois des coupe-gorge.»