NON. Journal 2013

créée le vendredi 4 octobre 2013, 12 h 25
modifiée le vendredi 4 octobre 2013, 14 h 40
Jeudi 3 octobre 2013, minuit et demi.
Mon “portrait” dans Le Point est paru, me dit-on, mais jusqu’à présent je ne l’ai pas vu. Il est, d’après la confuse rumeur, “assez équilibré”. Son titre, pourtant, est aussi déplaisant que possible : “Ce Camus qui n’aime pas l’étranger”. C’est bête, c’est bas, c’est vulgaire, et surtout personne qui m’eût quelque peu lu, quelle que soit sa malveillance, n’eût jugé possible une accroche pareille, tant elle est contredite et ridiculisée par des centaines de mes pages. J’accorde volontiers le bénéfice du doute à l’élégant M. Mahrane, toutefois. Il est très possible, il est même assez vraisemblable, que ce titre ne soit pas de lui mais constitue une gracieuseté “de la rédaction”, selon l’usage — qui sait, de Franz-Olivier Giesbert en personne, peut-être : il m’a toujours cordialement détesté (et c’est, reconnaissons-le, assez réciproque) ?

*

Je fais l’objet de pressions de plus en plus fortes pour que je dise clairement ce que j’entends faire du NON, dans quelles actions j’ai l’intention d’engager cette formation nouvelle. J’ai l’impression de m’en être expliqué cent fois mais, apparemment, cela ne suffit pas, ce n’est pas compris, et toute discussion à ce sujet revient toujours à son point de départ :

« Oui, mais pour quoi faire ?

— Pour s’opposer au Grand Remplacement, au changement de peuple et de population.

— Oui, bien sûr, ça on a compris. Mais comment, par quels moyens ? Quelles actions comptez vous entreprendre ? »

Si je m’écoutais, et je ne m’écoute que trop, j’aurais tendance à répondre :

« Aucune action, pour le moment. Il ne s’agit pas de faire, à ce stade, pas même d’empêcher, mais d’être, d’exister, et d’être aussi nombreux, aussi visibles, aussi riches que possible. À tous les Français qui n’en peuvent plus de la colonisation en cours je propose de se regrouper pour dire NON. Je leur offre une structure d’accueil pour se compter, pour s’ériger en puissance de refus et de renversement du cours des choses, pour signifier aussi nettement, visiblement et véhémentement qu’ils le peuvent leur volonté d’empêcher ce qui survient de survenir tout à fait. Agir, bien sûr, ensuite, manifester ce refus dans des actes : certes. Mais d’abord lui donner un corps, des centaines, des milliers, des centaines de milliers de corps ».

Qu’y a t-il d’incompréhensible là-dedans ?

Revient toujours aussi l’éternelle question — mais c’est pour moi qu’elle est incompréhensible, celle-là, tant je la trouve médiocre — de la cotisation d’adhésion : pourquoi demander de l’argent si c’est seulement pour constituer une force, quitte à n’en rien faire dans l’immédiat, aussi longtemps qu’elle n’a pas les moyens de ses ambitions ? Eh bien, justement, pour les lui donner, ces moyens. Comme je veux croire (mais je suis peut-être un peu optimiste…) qu’est écarté d’emblée le soupçon d’escroquerie, de poursuite d’un intérêt personnel, je rappelle que toute association, à ma connaissance, a toujours demandé un droit d’entrée, que le nôtre, trente euros, est très raisonnablement calculé et qu’il nous faudra bien des fonds, plus tard, assez vite, j’espère, pour louer des salles, envoyer des invitations, faire imprimer des affiches ou des brochures, payer des secrétaires, défrayer des voyageurs, acheter du matériel de bureau, s’assurer d’un “siège social”. Il ne s’agit pas de rester oisifs, en effet. Mais dans un premier temps, qui pourrait durer jusqu’à la fin de l’année, peut-être, le travail exécutif et militant consistera principalement à croître et multiplier, à faire connaître, à recruter.

J’ajouterai, dans une ligne assez freudienne, pour une fois, que, pour s’engager, et surtout pour témoigner (or il s’agit d’abord de témoigner, à ce stade, de manifester haut et clair son refus), il faut payer (un peu) — sans cela ça n’a pas grand poids. Si maintenant on ne peut pas payer, ou si on ne le peut que très peu, le NON est bien entendu tout à fait disposé à tenir compte de cette capacité financière restreinte : nous avons instauré, à côté de la cotisation de dix euros pour les étudiants et les chômeurs, une cotisation du même montant pour ceux qui estiment ne pas pouvoir faire plus ; et on leur fait confiance en leur estimation.

voir l’entrée du jeudi 3 octobre 2013 dans Le Jour ni l’Heure

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