Morcat. Journal 2014

créée le vendredi 17 janvier 2014, 12 h 14
modifiée le vendredi 17 janvier 2014, 12 h 15
Jeudi 16 janvier 2014, minuit vingt.
Comme — un peu contrairement à mes attentes — j’avais trouvé très réussi, il y a deux ou trois jours, le prototype de l’édition Lulu de Non, mon journal pour l’année 2013, telle qu’elle doit servir pour Amazon, il m’avait semblé inutile, et c’était aussi l’avis de Pierre, et celui de Flatters, de mener jusqu’au bout l’autre édition prévue, celle de Blurb, l’américaine, en deux volumes reliés. La contrainte des deux volumes, surtout — Blurb n’imprimant pas de livres de plus de trois cent cinquante pages —, nous semblait absurde, dans la mesure où l’on pouvait la tourner grâce à Lulu et que “Lulu” (je ne m’y ferai jamais…) donnait satisfaction. Mais Farreny, qui avait beaucoup travaillé sur ce projet-là comme sur l’autre, a insisté pour que nous ne prenions pas de décision avant de voir les résultats des essais entrepris. Ces maquettes-là sont arrivées aujourd’hui. Et Farreny, comme c’est sa pente, avait raison. Les volumes Lulu sont bien, tout à fait comparables à ceux de Fayard ou de P.O.L ; mais ceux de Blurb, sous leur épaisse couverture cartonnée et leur jolie jaquette, sont un vrai plaisir, surtout pour moi qui ai toujours aimé les livres reliés, à l’anglo-saxonne, et déploré que l’usage s’en fût depuis longtemps perdu en France (pour les nouveautés, en tout cas).

Le volume simple, ordinaire, coûtera à l’acheteur, frais de port compris, trente-six euros, à peu près le même prix que les plus récents Fayard ; et la paire de volumes reliés soixante-deux (pour la même quantité de texte, évidemment). Dans les deux cas me reviendront à peu près dix euros. La mise en vente a déjà commencé puisque le diligent Farreny en a publié l’annonce sur le site de la Société des lecteurs. Il est vrai que c’est plus ou moins comme de jeter un paquet de prospectus dans un tombeau, tant ce pauvre site est mort. J’essaierai de faire moi-même un peu de publicité, demain, sur Facebook et Twitter.

On vendait à peu près treize cents exemplaires du journal quand il était publié chez Fayard. Il a aujourd’hui deux cents lecteurs en ligne. S’il se trouvait mille acheteurs de l’actuel tirage sur papier je gagnerai dix mille euros : pas précisément un pactole, mais enfin de quoi tenir trois ou quatre mois de plus. Malheureusement il est probable que la plupart des acheteurs se décidaient en voyant le livre dans les librairies, sur un coup de tête, et que ceux-là, dans l’ensemble, n’auront pas une volonté de lecture assez forte pour se donner le mal de passer commande à travers la Toile — sans compter que bon nombre d’entre eux, certainement, sont des handicapés du numérique, ou des abstinents volontaires, à la Finchelcrocq, et seront infichus de se confier au web, même pour passer commande. Mes débuts d’auto-entrepreneur risquent donc, malgré la prodigieuse industrie farrenyenne, d’être assez modestes.

*

Je comptais envoyer demain à Fayard le texte sur les Arp à Clamart, pour les Demeures de l’esprit, mais je n’y arriverai sans doute pas dans la mesure où la journée a été fort occupée en tergiversations autour d’une décision à prendre quant au 26 janvier, “Jour de Colère” : participer, ne pas participer ? L’immense majorité de l’In-nocence et même la quasi-unanimité des intervenants du forum plaident pour le retrait, n’imaginant pas de défiler aux côtés de Dieudonné, de Soral et de leurs troupes. Au NON c’est moins net, ce qui est normal s’agissant d’un mouvement “monothématique” (NON au Grand Remplacement), qui n’est pas structuré autour d’un programme complet et ne place pas l’in-nocence au centre de sa doctrine (il n’a d’ailleurs pas de doctrine, sinon une résolution de refus).

Une jeune femme qui a assisté ce soir à une réunion publique entre Pierre Cassen et Béatrice Bourges raconte que Béatrice Bourges plaide avec beaucoup de conviction et d’efficacité pour le maintien de la participation, un retrait étant selon elle une capitulation devant Dieudonné et les siens, qu’elle n’aime pas plus que nous. Je me donne jusqu’à la fin de la semaine avant de prendre une décision définitive bien que, démocratiquement, en ce qui concerne du moins l’In-nocence, l’abstention me soit en quelque sorte dictée par mes mandants.

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