Morcat. Journal 2014

créée le lundi 20 janvier 2014, 12 h 25
modifiée le mercredi 22 janvier 2014, 16 h 50
Dimanche 19 janvier 2014, minuit et quart.
Nous avons tout de même trouvé le temps d’écouter deux fois, et pour la première fois depuis longtemps, l’unique quatuor de Sibelius, Voces Intimae, de 1909, par le New Helsinki Quartet ; et nous l’avons trouvé une œuvre superbe. Je suis cette fois en révolte ouverte contre toutes ces Histoire de la musique, ou du quatuor à cordes, qui jugent des œuvres uniquement en fonction de leur nouveauté. Paul Griffith, par exemple, dans son The String Quartet, A History, va jusqu’à traiter assez cavalièrement les sublimes quatuors op. 51 de Brahms, sous prétexte que Brahms vient bien tard dans un monde trop vieux, et ne lui apporte rien de fondamentalement nouveau. Alors le quatuor de Sibelius ! Il est carrément expédié en deux lignes. C’est pourtant une merveille de densité, de grandeur, de puissance émotionnelle. Ah, foin de la nouveauté, cette vieille lune ! Le souci de la nouveauté a été inventé par les gens qui s’ennuient. Or il n’y a que les crétins, qui s’ennuient.

(Non, hélas, c’est faux — c’est bien le problème…)

*

Curieux comme les gens qui vous insultent en toute occasion et en tous lieux à leur disposition insistent toujours, et menaces à l’appui, pour que vous vous ne parliez jamais d’eux et ne les mentionniez surtout pas dans vos écrits. À vrai dire j’ai assez tendance à les exaucer. En général je me contente de les citer, de leur donner longuement la parole, sans leur répondre. Il n’est pas rare que cela suffise à les calmer (et d’abord à les ridiculiser).

Sylvia Bourdon, maintenant : je ne dois plus mentionner son nom. Elle n’est pas contente que je l’aie traitée de folle, en passant. Très bien : notre excentrique amie. Elle se répand contre moi dans toutes les colonnes qui lui sont ouvertes mais juge scandaleux que, une fois sur vingt, je me permette de répliquer. Ces gens voudraient vous crucifier à loisir sans que vous exhaliez la moindre plainte.

Le grand reproche de Sylvia Bourdon à mon égard c’est que je ne supporterais aucune critique — moyennant quoi elle m’en abreuve. Mais je trouve que je supporte assez bien les critiques, au contraire, et même que j’en tiens le plus grand compte. C’est de la trahison, que je m’accommode mal.

Voilà une femme que j’ai défendue dix fois alors que ce n’était pas facile et qui, alors que je la prenais au moins pour une alliée politique, à la poursuite des mêmes objectifs que moi, choisit le moment où j’ai lancé le NON, cet été, pour écrire un grand article contre moi dans Dreuz.info, où elle a ses entrées. Sa grande idée est que je suis un incapable, que je n’ai pas les moyens de mes ambitions, que je ferais mieux de m’en tenir à mes écrivailleries sans essayer de me mêler de politique, pour quoi je ne suis manifestement pas fait. Or je ne suis pas loin de penser la même chose. Que je n’aie pas le profil adéquat pour être le leader charismatique de notre malheureux peuple (avec lequel je n’ai pratiquement rien en commun…), je suis le premier à en être bien persuadé. Il reste qu’il est urgent d’agir, et qu’à mon sens personne ne le fait, sinon isolément, dans des domaines particuliers. Un autre serait plus efficace et plus brillant dans le combat que je mène : sans doute, certainement — mais où est-il, cet autre ? Je crois qu’il est indispensable que tous autant que nous sommes nous entreprenions tout ce que nous pouvons entreprendre pour tâcher d’épargner à la France et aux Français le parachèvement du Grand Remplacement. Nous ne sommes pas, nous, les combattants, les meilleurs possible ? Essayons de nous améliorer grâce aux conseils de nos amis et de nos alliés. Et estimons-nous bien heureux si ce n’est pas à nous qu’ils réservent leurs traits les plus acérés.

Ah, et je serais un ingrat parce que c’est à elle que je “devrais” “Boulevard Voltaire” — mais bien entendu ça ne tient pas debout : Robert Ménard m’avait proposé d’écrire quand je voulais dans “Boulevard Voltaire”, des mois avant que Sylvia Bourdon me conduise chez lui au sujet de tout autre chose. Je n’avais pas donné suite faute de temps, comme d’habitude.

voir l’entrée du dimanche 19 janvier 2014 dans Le Jour ni l’Heure

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