La Tour. Journal 2015

créée le jeudi 17 décembre 2015, 18 h 03
modifiée le vendredi 18 décembre 2015, 15 h 39
Plieux, mercredi 16 décembre 2015, une heure du matin.
Le désespoir et la fureur montent, dirait-on. De plus en plus de Français se laissent aller à dire qu’ils n’en peuvent plus, que le Grand Remplacement est une abomination qu’ils refusent de supporter plus longtemps, qu’ils sont désormais prêts à tout pour mettre un terme à la substitution ethnique dont ils sont les victimes, de la part des traîtres qui les gouvernent. Assez curieusement, du moins de mon point de vue, ils disent et ils écrivent que ce qui leur manque pour agir, c’est un chef ; qu’avec un chef ils seraient prêts à tout risquer pour faire cesser la colonisation en cours. Ils réclament aussi des idées pour en sortir, des solutions tangibles ; à leurs yeux le constat est fait, c’est déjà cela : il n’y a pas lieu de revenir sur lui. J’ai vu apparaître une fois de plus le thème de la revendication d’un chef et d’un programme comme je vantais et recommandais, sur les réseaux sociaux, le livre de Malika Sorel, Décomposition française : on entrevoyait très bien ce qu’elle disait, on savait parfaitement tout cela, même, mais que proposait-elle concrètement, cette dame, pour abolir l’état de fait qu’elle décrivait si bien ?

On en revient toujours là. Pourtant ce que je propose, moi, est parfaitement concret : se regrouper, faire masse, constituer une force suffisante pour renverser le cours des événements. L’idéal, à propos de cette force, serait de n’avoir même pas à s’en servir. Si tous les Français qui refusent le Grand Remplacement, à quelque parti qu’ils appartiennent ou n’appartiennent pas, se regroupaient en un mouvement de plusieurs centaines de milliers puis de millions d’individus qu’on saurait prêts à en découdre électoralement ou physiquement s’il le faut, la submersion ethnique et migratoire pourrait être arrêtée et renversée en un tournemain — a fortiori si le même mouvement s’ébauchait simultanément dans tous les pays d’Europe. Ce n’est pas la question des chefs, qui pose un problème : on pourra toujours en désigner ou en avaliser en marchant. C’est la question de l’amorce : comment être assez forts et assez nombreux, au début, pour obliger le bloc médiatico-politique remplaciste, qui contrôle l’information et donc la situation, et qui en choisit les protagonistes, à prendre en compte ce mouvement, pour le faire connaître au grand public, pour rendre espoir à tous ceux qui ne savent plus à quel saint, sainte, héros ou leader charismatique se vouer ? Je suis persuadé pour ma part que si ce mouvement existait dans l’espace public, était visible et perceptible, avec un objectif unique et simple (mettre fin au Grand Remplacement, on ne peut pas être plus clair…), non seulement il rallierait des millions de Français et d’Européens mais, de ce seul fait, il serait capable d’imposer sa volonté (c’est-à-dire d’empêcher le désastre, l’invasion, l’islamisation, la colonisation africaine de l’Europe).

Ce n’est pourtant pas bien compliqué. Mais les gens sont tous là à répéter d’un ton rageur : « Il faudrait que quelqu’un fasse quelque chose », sans se rendre compte que ce serait d’abord à eux-mêmes, tous, qu’il reviendrait de faire quelque chose : c’est-à-dire, d’abord, de se regrouper. Et si quelqu’un prend effectivement l’initiative d’un regroupement, on lui reproche aussitôt de se mettre en avant ou, selon le syntagme figé le plus populaire ces temps-ci auprès des impuissants rageurs vaincus d’avance, d’“avoir un ego surdimensionné” ; quand ce n’est pas, c’est le comble, de diviser. On dirait de ces homosexuels dans des jardins nocturnes, jadis, qui, au lieu de faire masse contre trois ou quatre assaillants et de les dissuader ainsi de leurs noirs desseins, s’éparpillaient chacun pour soi en espérant que ce ne serait pas eux, pour cette fois, qui allaient être rattrapés.

Le reproche de division adressé aux unificateurs potentiels vient surtout des militants du Front national, qui, très semblables en cela à ceux du Parti communiste jadis, ne tolèrent pas qu’on remette en cause la prétendue exclusivité de leur parti. Mais leur parti n’en veut pas, justement, de cette exclusivité du combat contre le Grand Remplacement. C’est un thème qu’il assume de temps en temps quand ça l’arrange, et quelquefois non, quand il ne le rejette pas avec une moue dégoûtée, ainsi qu’il est arrivé. Je vois que Robert Ménard appelle à présent à la création d’un Front national élargi, qui changerait de nom. Si ce nouveau parti assumait clairement et sans ambiguïté, ni excès de complaisance racoleuse pour les électeurs remplaçants, le combat contre la substitution ethnique et le changement de civilisation, si d’autre part il ne forçait pas ses membres à adhérer aux actuelles vues économiques et antieuropéennes du Front, qui découragent bien inutilement des millions de citoyens, je serais le premier à m’y rallier. Mais ce sont là bien des si. L’avantage d’une grande force noniste, d’un grand mouvement antiremplaciste éventuellement apolitique (pour ne pas gêner les divers partis et ménager leurs susceptibilités), ce serait de pouvoir imposer ses propres si, justement ; et surtout de permettre un engagement dans le combat commun à tous les antiremplacistes qui ne veulent pas s’en remettre de lui au Front national.

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