Juste avant après. Journal 2017

créée le mercredi 15 novembre 2017, 23 h 05
modifiée le jeudi 16 novembre 2017, 21 h 48
Plieux, lundi 13 novembre 2017, une heure du matin.
Un texte de Georges de la Fuly, “Pas grave”, daté d’hier :

« Quand ils ont parlé fort au cinéma, au concert, et au restaurant, ce n’était pas grave.

Quand ils sont passés devant vous, alors que vous faisiez la queue depuis un bon moment, ce n’était pas grave.

Quand ils ont posé leurs pieds sur les banquettes du métro, ce n’était pas grave.

Quand ils ont fumé dans le train, ce n’était pas grave.

Quand ils ont voyagé sans payer, ce n’était pas grave.

Quand ils ont imposé partout leur bêtise et leur grossièreté, ce n’était pas grave. 

Quand il sont restés assis alors que des vieux étaient debout, ce n’était pas grave.

Quand ils ont tagué les murs de la ville, ce n’était pas grave.

Quand ils ont sali et abîmé la langue française, ce n’était pas grave.

Quand ils vous ont demandé agressivement “une clope” en vous croisant, ce n’était pas grave.

Quand ils vous ont forcés à descendre du trottoir, ce n’était pas grave.

Quand ils ont réveillé tout un quartier en passant dans les rues avec leurs motos ou mobylettes bruyantes, ce n’était pas grave.

Quand ils ont fait des “rodéos”, en pleine nuit, avec des voitures volées, ce n’était pas grave.

Quand ils ont insulté leur professeur, ce n’était pas grave.

Quand ils ont craché sur les trottoirs, ce n’était pas grave.

Quand ils ont chié dans la rue, ce n’était pas grave.

Quand l’été ils se sont introduits dans les propriétés de ceux qui avaient une piscine pour s’y baigner, ce n’était pas grave.

Quand ils ont ouvert les bornes à incendie de la ville, ce n’était pas grave.

Quand ils ont brûlé des voitures, ce n’était pas grave.

Quand ils ont frappé leur mère, ce n’était pas grave.

Quand ils ont brûlé le drapeau français, ce n’était pas grave.

Quand ils ont prié dans la rue, ce n’était pas grave.

Quand ils ont insulté et harcelé la police, ce n’était pas grave.

Quand ils ont arraché les sacs des vieilles dames, ce n’était pas grave.

Quand ils sont ressortis libres du tribunal alors qu’ils étaient dix fois coupables, ce n’était pas grave.

Quand ils ont traité les filles de putes tout en leur demandant leur 06, ce n’était pas grave.

Quand ils les ont violées dans des caves, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont frappé des pédés, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont tabassé à mort un homme qui photographiait des lampadaires, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont torturé un juif, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont poignardé et égorgé des jeunes femmes dans la rue, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont torturé des petits vieux chez eux, ce n’était pas si grave.Quand ils ont foncé en voiture sur des enfants, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont massacré 90 personnes au Bataclan, ce n’était pas si grave.

Quand ils ont abattu une jeune enfant juive d’une balle dans la tête à bout portant, ce n’était pas si grave.

Mais quand ils sont venus chez toi, là c’était vraiment affreux. »

voir l’entrée du lundi 13 novembre 2017 dans Le Jour ni l’Heure

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