L'Étai. Journal 2018

créée le mercredi 28 mars 2018, 11 h 18
modifiée le mercredi 28 mars 2018, 11 h 25
Plieux, lundi 26 mars 2018, onze heures et demie du soir.
Cette histoire de dédiabolisation, s’agissant du Front national, est tout à fait absurde ; ou plus exactement cette notion, comme celle d’antiracisme, devenue haine des races, ou celle d’immigration, devenue invasion et substitution ethnique — ou encore celle de français, bien sûr, devenue, elle, n’importe quoi —, a totalement changé de sens, avec le temps. 

La dédiabolisation, à l’origine, consistait pour Marine Le Pen, en particulier, à se distancer autant que faire se pouvait, et combien légitimement, judicieusement, du premier négationnisme, celui qui niait et continue de nier les chambres à gaz, voire le génocide des juifs dans son ensemble. La dédiabolisation consiste à présent, tout au contraire, à avaliser le second négationnisme, l’actuel, celui qui niait et parfois continue à nier le changement de peuple et de civilisation, le Grand Remplacement, le génocide par substitution.

Dédiaboliser, au début, c’était, très judicieusement, car on ne saurait trop, répudier tout lien avec la Première Collaboration, Vichy, Pétain, la Milice et la LVF, tout cela.  Dédiaboliser c’est à présent se rapprocher de la Seconde Collaboration, au contraire, s’accommoder du statu quo, c’est-à-dire de l’invasion, de la colonisation de la France, de l’occupation du territoire, de l’islamisation, de l’africanisation — c’est faire semblant de croire, contre toute évidence qu’il n’y a en France et parmi les Français que des Français ; et non pas, comme c’est la réalité criante, sanglante, des envahisseurs et des envahis, des colonisateurs et des colonisés, des conquérants et des conquis. 

Bref, la dédiabolisation, c’était de la part du Front national une opportune tentative pour entrer enfin dans l’histoire, que les embardées de Jean-Marie Le Pen lui avaient fait manquer. C’est devenu, hélas, une nouvelle façon d’en rater le coche en se collant banalement à son contraire, la politique.

De tous les changements de la réalité, les plus pénibles sont ceux qui ne changent pas de mots. 

voir l’entrée du lundi 26 mars 2018 dans Le Jour ni l’Heure

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