L'Étai. Journal 2018

créée le lundi 6 août 2018, 13 h 45
modifiée le jeudi 23 août 2018, 19 h 20
Plieux, lundi 6 août 2018,une heure et demie de l’après-midi.
M. Marc Le Stahler, responsable du site “Minurne”, qui vient de rejoindre le CNRE, m’envoyait hier ce message, qui lui-même en reproduisait un autre, de l’ineffable Robin (“Éditions Tatamis”). 

« Cher Monsieur Camus,,

« J’imagine que vous connaissez déjà ces malfaisants diffamateurs et que vous avez déjà arrêté votre stratégie, soit pour les faire taire, soit pour les ignorer. Il me semblait utile, dans tous les cas, de vous transférer ce mail “nauséabond” qui rappelle, comme on l’entend trop souvent, “les heures les plus sombres de notre histoire”.

« Bien à vous,

« Marc Le Stahler

« Début du message transféré :

Expéditeur: Editions Tatamis <editions.tatamis@gmail.com>

Date: 5 août 2018 à 23:47:54 UTC+2

Destinataire: Minurne Résistance <minurne@gmail.com>

Objet: Rép : Minurne rejoint le Conseil National de la Résistance Européenne (CNRE)

« vous rejoignez un homme qui tient des propos très limites sur la pédophilie, qui est exhibitionniste et qui s’est couché devant l’islam :http://indignerenaudcamus.wordpress.com »

À M. Le Stahler je viens d’écrire ceci, en réponse :

« Monsieur, Cher Marc Le Stahler,

« oui, je suis bien sûr au courant des faits que vous me rapportez, je pourrais difficilement ne pas l’être. La campagne est menée actuellement par un de ces petits maîtres-chanteurs et éditeurs véreux (demandez à Guillaume Faye !) tels qu’il en pullule inévitablement dans toutes les basses époques, surtout quand s’y mêlent la délation et la répression. Celui-ci a la particularité supplémentaire d’une rare stupidité. Jean Robin m’a menacé de ses déversements diffamateurs si je n’excluais pas du CNRE un membre qui n’avait pas l’heur de lui plaire. Il n’était bien entendu pas question de céder à son chantage, la composition du Conseil ne dépendant en aucune façon d’individus de cette sorte, non plus que de Lesquen, qui lui emboîte le pas, trop heureux. Lesquen me reproche, lui, d’être ce qu’il appelle en son langage un “candaule” : c’est-à-dire, toujours dans son langage, “judéo-servile”, vendu aux juifs. Dans le même temps je suis en procès avec Yann Moix, qui me traite, lui, d’antisémite. Ah, c’est du sport, la pensée et l’expression libres, en période de remplacisme global, de changement de peuple et d’industrie de l’homme en boîte (ou plus exactement en bidon).

« Lesquen est allé jusqu’à me traiter ouvertement de pédophile, diffamation caractérisée pour laquelle je suis en train de le poursuivre en justice, ce qui est plus lent et compliqué que je ne le souhaiterais. Bien entendu je ne suis absolument pas, mais alors absolument pas, pédophile. Il se trouve que ma sexualité, de même que mes finances et toutes les conditions de ma vie, est sans doute la plus abondamment documentée d’homme en France : près de quarante volumes de journal, sans parler de Tricks et de tous mes autres livres d’écrits intimes. Demandez au moindre de mes lecteurs réguliers s’il a retiré de la fréquentation de mes ouvrages l’impression que j’étais “pédophile” — vous le ferez rire, s’il est de bonne foi. Non seulement je ne suis pas pédophile mais le sujet m’intéresse fort peu : une quinzaine de pages au plus, sur… quarante mille (et encore me les avait-on demandées, pour la plupart). Ces pages se ressentent sans doute d’un certain dolto-soixante-huitisme tardif, elles contestent véhémentement la pertinence étymologique du mot “pédophile” (c’est plutôt “pédophobe”, qu’il faudrait dire, dans la majorité des cas…), mais elle ne constituent en aucune façon une apologie de la pédophilie. Il faut pour prétendre le contraire la malhonnêteté ou l’inexpérience intellectuelle de ceux qui isolent un moment de discours ou une articulation d’une réflexion globale afin d’en faire, en leur haine obsessionnelle, un élément à charge (ou qu’ils espèrent tel). 

« Je me suis déjà exprimé sur le sujet lors d’une précédente campagne contre moi (mon rôle y expose, hélas…), et j’ai cité alors in extenso l’entretien donné en 1997 à la revue L’Infini sur cette question qui, encore une fois, m’intéresse très peu et me concerne encore moins : cette interview donnée alors aux amis de Philippe Sollers est la pièce qu’on m’envoie la plus volontiers dans les gencives, et elle constitue, à elle toute seule, presque l’ensemble du dossier. Vous trouverez le lien ici : https://www.renaud-camus.net/journal/2016/05/20. Il s’agit de mon journal,  à la date du 20 mai 2016.

« L’autre accusation est encore plus absurde, ou baroque, et il faut vraiment l’imbécilité de Robin, son inconscience intellectuelle, pour s’aventurer là-dedans et ouvrir ce chantier de délation, ou de démolition : je serais, cette fois, non pas judéo-servile, comme pour Lesquen, mais islamo-servile, ou plus exactement “islamo-collaborationniste”. Je me permets de rappeler, toujours pour la saveur de l’histoire, que j’ai été condamné à plusieurs reprises pour islamophobie et pour “incitation à la haine” à l’égard de nos compatriotes musulmans — ce que j’ai trouvé, j’en conviens, tout à fait injuste (la haine n’a rien à voir là-dedans). L’argumentation de Robin, et des suiveurs qu’il s’est trouvé (parmi lesquels figure, à mon vif regret, mon ami Alain de Peretti, président de Vigilance Hallal, qui a souhaité quitter le CNRE…), repose sur ma participation, dont je ne me suis jamais caché le moins du monde, bien entendu, au contraire, à certain colloque organisé en 2017 par la Fédération Musulmane de la Gironde, à l’invitation de l’imam de Bordeaux Tareq Oubrou, sur le thème “Faut-il avoir peur de l’islam ? ”. Je m’y serais, selon mes actuels dénonciateurs, “couché devant l’islam”. Bien loin de me coucher devant l’islam je suis allé lui expliquer, très courtoisement, certes, au cœur d’une de ses forteresses, ce qu’était le remplacisme global, et pourquoi les Français et les Européens ne voulaient pas être remplacés, par les musulmans ou par qui que ce soit. J’y ai prodigué, certes, deux captationes benevolentiae, que j’ai cent fois exposées ailleurs. 

Primo, que le terme d’islamophobe ne me semble pas adéquat me concernant, car j’aime la poésie arabe, la musique soufi ou arabo-andalouse, l’architecture ottomane, la philosophie persane. Me disqualifier comme résistant à cause de cela me semble aussi imbécile que de disqualifier comme résistant, sous la précédente Occupation, un amateur de Schumann, de Hegel ou de Hölderlin, au motif qu’il ne serait pas suffisamment “germanophobe”. Il faut que ce soit bien clair : je n’en veux pas aux musulmans d’être musulmans ; je leur en veux de conquérir et d’occuper mon pays. 

« Secundo, que l’islam n’aurait rien à voir avec le Grand Remplacement. Je ne me souviens pas d’avoir dit exactement cela, qui m’étonne un peu ; mais je vois très bien ce que j’ai pu vouloir dire par là si je l’ai dit, dans le feu d’une débat improvisé. L’islam a certes beaucoup à voir pragmatiquement avec le Grand Remplacement, puisqu’il lui fournit le gros de ses troupes. Il n’a rien à voir fondamentalement avec lui. Au contraire, islam et remplacisme sont deux totalitarisme rivaux, provisoirement alliés, mais qui un jour, fatalement, devront s’opposer. L’islam, en Europe aujourd’hui, est certes remplaçant, puisque c’est lui qui remplace. Il n’est pas remplaciste, en ce sens surtout que lui ne se laissera pas remplacer, une fois en place. Les musulmans et leur civilisation sont au contraire profondément identitaires, c’est ce qui fait leur force, et notre perte. Nos identitaires et eux se comprennent d’ailleurs à merveille, à défaut de s’entendre. Et c’est là, à mon avis, la némésis du remplacisme global, qui remplace des veaux, rendus tels au moyen de l’hébétude organisée, par des animaux beaucoup moins accommodants (pour rester dans la métaphore animale), qui les déchiquetteront les premiers. Maigre consolation pour nous. 

« Ah, et j’oubliais : exhibitionniste, aussi. Je ne crois pas être exhibitionniste, on me reproche au contraire, en général, d’être trop réservé et distant. En revanche j’ai toujours été fasciné, oui, par l’abîme de la vérité. Je pense que la mission d’un écrivain est de se porter inlassablement aux points les plus exposés d’une société, sur les sites de ses non-dits fondamentaux, là où est l’essentiel est tu, quand bien même l’évidence y serait en pleine lumière : le changement de peuple, par exemple, la substitution ethnique, le Grand Remplacement, cette monstruosité, cette pire de toutes les manipulations génétiques. J’ai toujours été convaincu que le seul Secret qui vaille est le Secret qui reste, quand tous les (misérables petits) secrets sont levés. Ceux qui peuvent s’étonner que je puisse être à la fois l’auteur de Tricks et celui du Grand Remplacement ne comprennent rien à ma démarche. Je n’aurais jamais pu écrire Le Grand Remplacement si je n’avais pas écrit Tricks, ni Vaisseaux brûlés. Il ne s’agissait jamais, ici et là, que de brûler mes vaisseaux, en effet. Et c’est parce que j’ai brûlé tous mes vaisseaux, parce que je me suis méthodiquement mis à nu même si ce n’était très agréable pour personne, parce que je me suis volontairement offert à tous les coups, que je suis fort peu exposé aux manigances de petits maîtres chanteurs lucifuges à la Jean Robin. Tous les secrets qu’ils prétendent révéler, et auxquels celui-ci, pour comble, ne comprend rien parce qu’il est idiot en plus d’être abject comme tous ses pairs en cette profession, ils les tiennent de moi. 

« Ces différents points ne font pas de moi, j’en conviens très volontiers, un homme politique classique, ni une figure de la résistance telle que beaucoup peuvent l’imaginer ou la souhaiter. Permettez-moi de remarquer à ce propos que les hommes et les femmes politiques classiques, bien sages, bien raisonnables et bien conformes à l’image conventionnelle qu’on attend d’eux, ce sont eux qui nous ont mis, à force de sagesse, de prudence, de lâcheté et de conformisme, dans la situation atroce où nous sommes : humiliés, occupés, vendus, livrés, bousculés, assassinés et dépouillés un par un comme des otages. Que si maintenant je ne sieds pas à l’emploi inconfortable et menacé (la preuve…) où m’a placé l’absence d’autre volontaire, il est bien facile à tout moment de me… remplacer. L’important est la révolte, le soulèvement, le départ de l’Occupant, la décolonisation, la libération du territoire. Peu importe qui les provoque. Celui ou celle-là me trouveront toujours à leur côté. 

« Voilà. Veuillez pardonner, Monsieur, Cher Ami, ces explications trop longues. Elles devenaient, je crois, très nécessaires. Vous pouvez en faire ce que vous voulez.

«Très amicalement à vous,

« Renaud Camus » 

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