La Ligne claire. Journal 2019

créée le mercredi 20 novembre 2019, 14 h 44
modifiée le mercredi 20 novembre 2019, 14 h 53
Plieux, mercredi 20 novembre 2019, midi.
J’étais enchanté de la pacification apportée lundi par les excuses de M. Candelon (« Je tiens à m’excuser publiquement à Renaud Camus : je ne voulais pas le provoquer [!!!]. Je n’ai pas de réseaux sociaux, en général, pas de portable non plus… je suis novice. Je m’intéresse juste à ce que vous écrivez, partout, tout le temps. J’ai enlevé mes écrits ») ; et je me réjouissais grandement de n’avoir plus à penser, parmi tous mes autres soucis, à cette affaire mineure, certes, mais qui me touche de près, littéralement. Las, la trêve (si l’on peut dire, puisqu’une seule des deux parties est belligérante…) n’aura pas duré quarante-huit heures.

Nouveaux messages hier soir de l’intéressé, m’informant qu’à la suite de la publication par mes soins, sans commentaire, de ses insultes à mon endroit (le nain qui monte sur sa tour pour tâcher en vain de se grandir, et autres gracieusetés de ce genre…), il avait reçu des menaces, de la part de mon “entourage”. Les menaces ne ressemblent guère au style de mon entourage, que je sache, et je ne suis même pas bien sûr d’avoir un entourage, même. J’étais néanmoins très ennuyé, et j’ai publié un tweet disant à quel point je désapprouvais radicalement toute menace personnelle (autre que judiciaire, naturellement) à l’égard des personnes qui m’attaquaient. Nous avons eu à ce sujet, Candelon et moi, quelques échanges presque polis ; mais ses propos étaient assez confus, comme tout ce qui vient de lui, et impliquaient apparemment un greffier au tribunal de Rennes, qui serait intervenu sur TripAdvisor, et, beaucoup plus bizarrement encore, M. l’Avocat général Bilger (!!!), mais lui à titre de modérateur, si j’ai bien compris. Me Rimokh, que j’avais mis en copie, était assez sceptique, à tort ou à raison, sur la réalité des dites menaces ; et, puisqu’il doit être à Plieux la semaine prochaine, pour mon procès à Auch, il a proposé à M. Candelon de passer chez lui afin qu’il les lui montre, avec l’accord de son propre avocat. Mais Candelon a refusé avec horreur, disant qu’il n’était absolument pas question que Rimokh mette les pieds chez lui. C’est assez contradictoire, car dans le même temps il se propose de mettre les pieds chez moi. 

Mais tout est contradictoire, dans l’ensemble et dans les détails, en ce personnage. On à l’impression d’avoir affaire à un enfant de cinq ans, qui se contredirait à l’intérieur de chaque phrase — la contradiction majeure étant que selon lui je ne dois absolument pas parler de lui, ni seulement le nommer, ni mentionner sa maison ou son établissement, mais que lui, dans le même temps, et d’abord en utilisant le nom de son restaurant, avec pour adresse son propre patronyme (drolesdoiseauxplieux@candelon), s’accorde tout loisir de m’attaquer très véhémentement, et bien sûr très nommément, comme s’il tâchait sans cesse de mobiliser contre moi, qui ne lui ai absolument rien fait, la terre entière. Me Rimokh m’a envoyé copie d’une flopée de tweets encore, rameutant à mon sujet la cour et la ville, et jusqu’à la journaliste du Monde qui est venue ici, Lucie Soullier :

« @LucieSoullier en tant que voisin de @RenaudCamus, je peux vous dire que vous exagérez : cette campagne n’est pas trop française, mais les preuves se cachent de peur… il a eu ce qu’il voulait, on parle de lui ».  

On ne comprend jamais trop bien, avec lui (les preuves se cachent de peur ? C’est assez beau.)… Toujours est-il qu’il m’écrit ce matin :

« Je n’ai rien contacté du Monde, du tout… Mac Ailey et Soulier [il a la manie de massacrer tous les noms — il parle aussi de Bliger…] sont venus ici, j’y peux rien moi, je m’informe de ce qui est dit sur vous. »

Ce matin aussi il parle d’un piège, d’un beau piège, que nous lui aurions tendu (!!!), Rimokh et moi, qui ne songions à rien ni personne moins qu’à lui. En même temps il reconnaît que je le laissais bien tranquille, ce dont il me remercie (« Et je vous accorde que vous n’écriviez plus sur moi, je l’avais apprécié »). Bref, tout cela ne tient absolument pas debout et semble refléter, à dire le moins, outre une jolie obsession haineuse, une remarquable instabilité mentale. Le laisser tranquille, cela dit, est mon rêve le plus cher. Je n’ai aucune raison ni aucune intention de l’attaquer, moi. Mais il ne peut pas s’attendre à ce que je subisse passivement toutes ses piques, qu’il multiplie en sautant d’un compte à l’autre, comptes ad hoc sans abonnés et créés dans la seule intention de nuire, selon la pratique constante de tous les nocents professionnels d’aujourd’hui, les Asensio, Defalvard et compagnie, qui toujours changent de pseudonymes d’un jour à l’autre (Defalvard au moins paraît guéri de cette vilaine habitude-là, dont il s’est peut-être rendu compte, à la longue, qu’elle était mal compatible avec ses prétentions de noblesse).

Mais quelle calamité que ces êtres d’officines, de caves, de souterrains, de terriers, qui mènent leurs obscures menées sous des hypostases toujours renouvelées ! Celui-ci ne veut pas que je parle de lui, et je n’y songerais guère, mais il parle de moi tous les jours et partout. Je n’ai aucune intention de lui nuire, il faut à la nocence une vocation et une application que je n’ai pas. Cependant je le laisserai volontiers se nuire à lui-même, à quoi il paraît assez doué. Et je publierai copie, avec son nom et celui de son établissement, de toutes ses attaques contre moi, qui toutes comportent mon nom, et s’en prennent à ma vie, entre autres, professionnelle (écrire au Monde ! — il est vrai qu’il est assuré d’y trouver bon accueil, si c’est pour taper sur moi…).

Et comme il est écrit qu’il y aura toujours un aspect farce, à notre Apocalypse joyeuse, ou du moins comique, M. Candelon se plaint aussi d’une réservation en ces termes, à ses Drôles d’oiseaux :

« Nom ou prénom: Malika Shifaoui [le nom a été changé]

« E-mail: [...]

« Message: Pour jeudi 28 Novembre 2019, je souhaite réserver pour douze personnes afin de ne rien rater de la journée. Pour 20h30. Merci. »

Le 28 novembre est la date de mon procès. Qui sait ? Les Drôles d’oiseaux pourraient devenir un haut lieu pour remplacistes et remplaçants mêlés…  

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