créée le vendredi 19 juillet 2013, 18 h 23
modifiée le vendredi 19 juillet 2013, 18 h 34Vendredi 19 juillet 2013, midi. Hier soir au journal télévisé on voyait un Français indigène, combattant en Syrie du côté d’Al-Qaïda, barbu blond aux dents longues, le front ceint d’un joli keffieh en vichy : converti à l’Islam, donc, ô combien, et qui exhortait François Hollande à faire de même.
Ce n’est pas tant que l’Histoire revienne en farce, elle est devenue beaucoup plus maline : elle commence en farce, pour voir, comme ça, pour tâter le terrain, pour habituer les gens à son idée ; et cinq ou dix ans plus tard elle revient en tragédie. On avait bien ri lorsqu’au début du siècle des imams exaltés, à Londres, avaient déclaré à qui voulait les entendre qu’en une génération la Grande-Bretagne serait devenue un État musulman. C’est pourtant bel et bien ce qui est en train de se produire. Et il n’y aurait rien d’étonnant à ce qu’en France, dans dix ou quinze ans, peut-être moins, les musulmans ne puissent pas supporter plus longtemps que le chef de l’État ne soit pas musulman comme eux.
« Convertis-toi ! Convertis-toi ! »
Si par malheur le président était alors une espèce de Bertrand Delanoë, il n’hésiterait sans doute pas à leur faire ce petit plaisir qui n’engage à rien. À l’hôtel de ville de Paris on donne déjà de grandes fêtes pour l’entrée en ramadan. Mais nos conquérants préfèreront sans doute un musulman de souche. Pourtant cela ne manquerait pas d’allure, une conversion en masse derrière quelque nouveau Clovis présidentiel, à la mosquée Myriam de Paris…
En attendant le Norvégien de la Corrèze a été renvoyé dans ses foyers. Son affaire a fait pschitt, comme disent les Corréziens, justement.
Pendant ce temps, à Brétigny-sur-Orge, il semblerait bien que la Vérité s’obstine à vouloir sortir de son puits, malgré les grands coups de balai que lui assènent en chœur Manuel Valls, François Hollande, la SNCF et les habituels professionnels de la profession de foi remplaciste. Elle n’est encore qu’une vérité à éclisse, d’ailleurs, mais de cette éclisse les boulons se desserrent comme par enchantement, malgré les vérifications constantes dont ils font l’objet. Les néo-nazis norvégiens s’étant montrés inférieurs à la tâche de diversion qui leur était impartie, il est question maintenant, à tout hasard, de très méchants écologistes.
Jacques Dewitte m’écrit à ce propos :
« Je suis frappé par une chose. Normalement, après une catastrophe naturelle ou un attentat, un gouvernement, un État, même bien organisé, met un certain temps avant de réagir correctement. Il y a un flottement de quelques heures ou de plusieurs jours. Or, il est clair, après l’affaire Clément Méric et celle de Brétigny-sur-Orge, que le pouvoir socialiste réagit très rapidement pour lancer des instructions de propagande : à peine une heure ou deux. Si j’ose dire, les boulons du discours officiel sont solidement verrouillés, bien mieux que ceux de la fameuse éclisse. Ils n’ont pas besoin d’une maintenance régulière ; le contrôle a lieu 24 h sur 24. Donc, tout indique que fonctionne en France, un “ministère de la vérité”, ou, disons, pour reprendre votre excellent concept, une “officine du faussel”. Où ce bureau est-il installé ? Au ministère de l’Intérieur, à l’Elysée ? »
Je crois plutôt que la Place Beauvau et l’Élysée ne sont que des succursales de la Centrale du mensonge, du ministère du Faussel, du gouvernement du Réel inversé. Georges de La Fuly, lui, dans son excellent blog, lance le concept très opératoire de brétigni :
« Ces événements qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas, qu’on ne se rappelle pas, ça s’appelle des brétignis. Vous voyez un type se faire tabasser dans le métro par quinze crapules en survètes blancs ? Brétigni. Vous voyez de plus en plus de mosquées ? Brétigni. Votre fille fait le tapin sur Internet ? Brétigni. Vous vous êtes fait violer juste derrière la gare ? Brétigni. Deux merdeux vous ont traité de “sale Français” parce que vous les regardiez de travers après qu’ils avaient craché par terre juste devant vous ? Brétigni. Dans votre quartier, il y a de plus en plus de femmes en burqa ? Brétigni. L’école a encore brûlé, ça fait la deuxième fois en six mois ? Brétigni. Vous voyez le truc ? Pas compliqué ! Entraînons-nous un peu avec des brétignis virtuels. »
Les brétignis virtuels, qui suivent, sont très drôles eux aussi, dans le même genre sinistre, mais je ne peux pas trop citer — ah si, tout de même encore Michel Le Floch, sur le forum de l’In-nocence, et sur un mode durassien :
« Brétigny, mon amour :
« Lui : Tu n’as rien vu à Brétigny. Rien.
« Elle : J’ai tout vu. Tout. Ainsi, les sensibles je les ai vus. J’en suis sûre. Les sensibles existent à Brétigny. Comment aurais-je pu éviter de les voir ?
« Lui : Tu n’as pas vu de sensibles à Brétigny. Tu n’as rien vu à Brétigny.
« Elle : Quatre sensibles...
« Lui : Quels sensibles à Brétigny ?
« Elle : Quatre sensibles se promenant à travers les voies et les voix des blessés. J’ai regardé les gens. J’ai regardé le fer brisé, le fer brûlé, le fer devenu aussi vulnérable que la chair. J’ai eu chaud place de la gare. Les sensibles, c’est bien simple...
« Lui : Tu n’as rien vu à Brétigny, hormis la fraternité en marche. »
Le futur se posera tout de même la question du pourquoi. Pourquoi font-ils cela — pas les sensibles à Brétigny, non : les remplacistes partout ? Pourquoi laissent-ils s’accomplir ou accélèrent-ils cela, cette horreur ? Pourquoi l’ampleur inimaginable de ce mensonge, de cette omission, de cette occultation ? Face à l’énormité de ce qui survient — le changement de peuple et de civilisation —, pourquoi ce silence organisé, méticuleux, cette précipitation à colmater la moindre déchirure dans le voile bien tendu du faussel ?
Les socialistes veulent des électeurs, soit ; la droite veut de la main-d’œuvre à bas prix pour les patrons ; l’Église veut montrer que nous sommes tous les mêmes devant Dieu (quel que soit le Dieu), devant la charité et devant elle ; la grande finance internationale veut de l’homme remplaçable, délocalisable à merci ; l’islam veut de la conquête et de la vengeance ; les Américains veulent affaiblir l’Europe ; l’Europe veut vider de sens les nations ; etc. Tout cela est vrai, un peu vrai, pas mal vrai ; et pourtant ce semble prodigieusement insuffisant, en guise d’explication. On a plutôt l’impression d’une monstruosité que personne n’a vraiment voulu, contre laquelle personne ne peut plus rien, mais tellement atroce qu’il n’y a rien d’autre à faire que de la nier par tous les moyens, parce que les gens deviendraient fous s’ils se mettaient à en croire leurs yeux, à s’en remettre à leur expérience personnelle au lieu de prendre pour argent comptant et de répéter ce que disent les intellectuels organiques, les ministres, les journalistes et les “spécialistes du terrain”.
Quelle épidémie à Venise ? Quels sensibles à Brétigny ? Quelle éclisse ? Quel changement de peuple ? Quel réensauvagement du monde ? Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?
voir l’entrée du vendredi 19 juillet 2013 dans Le Jour ni l’Heure
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