créée le jeudi 25 juillet 2013, 16 h 46
modifiée le samedi 27 juillet 2013, 10 h 16Jeudi 25 juillet 2013, dix heures et demie du matin. « Le grave accident hier en Espagne a tué au moins soixante-dix-sept morts » (France Culture, Informations).
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Les gens s’affolent à l’idée que nous sommes espionnés de toute part, que la moindre de nos interventions sur la Toile est disséquée, que pour commencer nous sommes en butte à des publicités “ciblées” inspirés par les mots-clefs de nos messages divers. C’est certainement vrai mais un élément peut-être un peu rassurant c’est que les appareils de décryptage ne paraissent pas encore tout à fait au point. Par exemple, moi, la publicité qui me harcèle le plus fidèlement, sur Facebook, montre une jolie jeune femme voilée avec la légende :
« Rencontrez des femmes Musulmanes à la recherche de l’âme soeur! Muslima.com »
Comme dit Pierre, je sais pas là tu vois...
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Les précieuses “Œuvres complètes” de Boulez qu’a publiées récemment Deutsche Grammophon sont décidément bien peu complètes, malgré leurs treize disques ; et en particulier elles ne donnent rien des derniers états, si c’est bien le mot, du Livre pour quatuor, récemment resurgi d’un demi-siècle de négligence et de semi-reniement. Elles offrent seulement la version de 1962, que le compositeur a dû juger assez peu satisfaisante puisqu’en 1968 il est passé à une version pour orchestre, le Livre pour cordes, qui est présente dans le coffret en un enregistrement de 1992, avec le Philharmonique de Vienne dirigé par le maître lui-même. C’est assez beau mais, pour les amateurs de quatuor, nécessairement très frustrant. J’avais cru comprendre, à mon vif regret, que le Livre pour cordes remplaçait (décidément…) le Livre pour quatuor ; mais pas du tout, ces deux ensembles aux contours flous, également inachevés, et dont les proportions rendent peu vraisemblable qu’ils le soient jamais, poursuivent l’un et l’autre leur existence séparée, c’est-à-dire cette naissance toujours différée, mais toujours en acte, qui paraît être leur forme d’être et dont on se prend à rêver que, par quelque miracle de l’aléatoire, ou plutôt de la prolifération programmée, mécanique, organique, même la mort de Boulez ne l’interrompe pas.
Ce que j’avais entendu cet hiver des hypostases récentes du Livre pour quatuor m’avaient donné à penser que, moi qui ne suis guère boulézien, dans l’ensemble (malgré ma défunte association Pli selon Pli, qui d’ailleurs faisait référence à Mallarmé autant qu’à Boulez (et d’abord à Plieux)), j’avais trouvé là un accès royal à l’ensemble du corpus. Il faudra attendre un autre enregistrement pour le vérifier.
Sur celui-ci le Livre pour cordes voisine avec le Rituel in memoriam Bruno Maderna, mémorielle à souhait, mais, rituel pour rituel, Stèle, de Grisey, en hommage à Dominique Troncin, témoigne, avec une tout autre économie de moyens, de plus d’intensité et de force émotive, au moins à mon oreille. Je pourrais en dire autant de mes bien aimées Trois Strophes sur le nom de Sacher, de Dutilleux, au regard de Messagesquisse, qui suit le Rituel sur le septième disque du coffret et qui, comme les Trois Strophes, est né de l’initiative de Rostropovitch, en 1976, de faire célébrer Paul Sacher et son nom (mi bémol, la, do si, mi, ré) par douze compositeurs, dont Britten (alors agonisant), Berio, Halffter, Ginastera, Lutoslawski, Berio, etc.
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Mon entrée “programmatique” d’hier, sur la nécessité urgente d’un rassemblement contre le changement de peuple, n’a suscité sur “Boulevard Voltaire” — peut-être par le hasard d’une première intervention qui, malheureusement, a donné le la, comme il arrive — qu’un prévisible tollé contre le nom du parti de l’In-nocence. On nous incite vivement à en changer, non sans suggérer au passage qu’on pourrait bien adhérer si nous le faisions. J’ai quelque doute sur ce point et suis un peu sceptique, dans le péril où se trouvent notre pays et notre peuple, sur des volontés d’engagement qui chipoteraient d’emblée sur pareil détail.
Mais la question que je soulevais n’était pas là. Si l’In-nocence ne convient pas à celui-ci ou à celle-là (qui apparemment sont nombreux), qu’ils rejoignent une autre entité. Je ne prêchais pas pour ma chapelle, ou pas seulement. L’important est de faire nombre, au plus vite : de montrer qu’une force s’élève qui est décidée à ne pas laisser s’achever le changement de peuple en train, et même à en renverser le cours. Nous avons pour notre part, à l’In-nocence, de sérieuses divergences de vues avec le Front national mais nous serons toujours à ses côtés quand il s’agira de lutter contre remplacistes et remplaçants : il peut compter sur notre loyauté. Cela dit, il y aura toujours de nombreux Français, même farouchement antiremplacistes, qui ne voudront pas adhérer à ce parti-là — d’autant que l’antiremplacisme n’est pas forcément sa préoccupation première, ces temps derniers : lui aussi, j’en ai peur, commence à sentir que les remplaçants représentent une puissance électorale qu’il conviendrait de ne pas négliger tout à fait, voire de séduire (ça ne va pas être facile…).
Jany Leroy m’écrit pour me recommander le nom Rassemblement contre le Changement de Peuple (RCP), qui est un de ceux que je suggérais hier. Il pourrait convenir très bien en effet à un… rassemblement de petits partis et mouvements tels que l’In-nocence, l’ancien R.P.I de Coûteaux (à défaut du Siel), Riposte laïque, Résistance républicaine, etc., qui conserveraient leur existence à l’intérieur de cette fédération, laquelle pourrait servir de plate-forme à des adhésions individuelles.
Jany Leroy croit beaucoup, d’autre part, à l’efficacité de boycotts — par exemple contre les grands distributeurs alimentaires qui se plieraient aux exigences du halal ou observeraient le ramadan. Elle n’a sans doute pas tort mais la première urgence me semble la constitution d’une grande force antiremplaciste.
voir l’entrée du jeudi 25 juillet 2013 dans Le Jour ni l’Heure
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