créée le vendredi 2 août 2013, 16 h 03
modifiée le vendredi 2 août 2013, 18 h 39Vendredi 2 août 2013, onze heures moins le quart, le matin. J’ai pu avoir hier soir une longue conversation téléphonique avec Coûteaux, largement inspirée, au fond, par l’expérience actuelle de la publication de ce journal “en direct” dans “Boulevard Voltaire”, et des réactions qu’elle suscite, de toute façon instructives — dans bien des domaines, d’ailleurs, et pas seulement politiques au sens étroit.
Deux observations évidentes, d’un poids très inégal : persistance, au sein du public, de l’opposition au nom du parti de l’In-nocence, jugé incompréhensible et ridicule ; hypersensibilité, en revanche, au thème du changement de peuple, du Grand Remplacement — ceci n’étant que la confirmation de ce que j’ai pu constater chaque fois que j’ai mis le nez hors de chez moi et pris la parole en public, par exemple : parmi ce qui reste de Français une proportion considérable est horrifiée par la brutalité, le cynisme, l’agressive évidence du changement de peuple et de civilisation en cours, et c’est pour eux (comme pour moi, comme pour l’In-nocence) la préoccupation majeure, auprès de quoi toutes les autres sont secondaires.
Or : il n’est pas question pour le parti de l’In-nocence de changer de nom, le concept éponyme est trop central à toute sa réflexion. D’autre part l’opposition résolue, déterminée, passionnée, farouche, au changement de peuple et de civilisation a un besoin urgent de s’incarner dans une force politique qui en fasse l’essentiel et la substance même de sa raison d’être et d’agir.
Donc : donc l’In-nocence et moi devons entreprendre de regrouper autour de nous tous les partis, mouvements, associations qui sont résolus à faire barrage au Grand Remplacement, et prendre l’initiative de les fédérer sous un nom nouveau, celui-là parfaitement clair et dépourvu de toute ambiguïté.
Coûteaux est très enthousiaste quant à ce projet et s’y rallie sans réserve, au moins à titre personnel pour commencer. Il dit que je l’ai tout à fait convaincu, depuis des mois, que la question du Grand Remplacement est bien, et de très loin, la principale et la plus urgente de celles qui sont soumises à notre pays et à notre peuple. Il ne peut pas s’engager de but en blanc pour son RIF, et moins encore pour son SIEL, bien entendu ; mais, après consultation par lui des instances dirigeantes de ces entités qu’il a fondées, une participation fondatrice de leur part à la fédération que je propose lui paraît tout à fait possible, et même souhaitable, au moins en ce qui concerne la première, qui lui est plus étroitement liée.
Quant à la question du nom il trouve que Parti Réactionnaire Français, bien que très séduisant, demanderait trop d’explications, presque autant que parti de l’In-nocence. J’ai oublié de lui soumettre mon idée de Parti Anticolonialiste Français ou de Français contre la Colonisation, mais elle lui aurait certainement, tel que je le connais, semblé trop provocante — beaucoup de nos amis potentiels reculent encore (bien à tort, à mon avis, car ce sont ceux qui décrivent le mieux ce qui se produit) devant les termes de contre-colonisation ou de colonisation. Le choix se resserre donc autour du thème et de l’expression de changement de peuple, et, bien sûr, de civilisation, appendice tout à fait capital. La plus ferme de mes propositions est Rassemblement contre le Changement de Peuple et de Civilisation (RCPC) et Coûteaux est d’accord avec l’essentiel de cette appellation éventuelle (on avance…) mais il ne souhaite pas de Rassemblement : il trouve qu’il y a déjà trop de rassemblements dans l’air, le RIF est lui-même un rassemblement, nous ne pouvons pas être un rassemblement de rassemblements, sans parler du Rassemblement Bleu Marine. Il propose Fédération, qui ne m’enthousiasme pas, Union, pourquoi pas, ou Français contre le Changement de Peuple et de Civilisation (FCPC).
D’aucuns jugeront que mieux vaudrait être pour que contre — Union pour la Civilisation Française et Européenne, par exemple. Mais je me demande si contre ne souligne pas mieux l’urgence de la situation. Nous voulons éviter un désastre irréversible, la fin d’une culture et d’une civilisation qui furent parmi les plus précieuses que la terre ait portées : c’est cela qui nous unit.
De toute façon ce point-là, le nom, peut être sans dommage remis à la fin du mois. C’est mon autre “grande” idée, en effet : transformer l’“université d’été” de l’In-nocence — qui n’a d’université, faut-il l’écrire, que le nom (même employé métaphoriquement), et qui doit se tenir en Bretagne juste avant la rentrée scolaire — en assises de fondation du nouveau parti. Coûteaux, de toute façon, dès avant mon initiative actuelle, envisageait déjà d’y participer. Nous pouvons inviter qui nous voulons, et surtout nous déclarer ouverts à toute volonté de regroupement et d’adhésion. Je pensais surtout, pour ma part, à “Résistance Républicaine” et à “Riposte laïque”, mais il est vrai que ces mouvements-là ne s’envisagent pas comme “politiques”, je crois bien, et pourraient souhaiter, à ce titre ou à un autre, rester en dehors du regroupement suggéré. Nous verrons bien. Coûteaux a d’autres idées, moins “laïcardes” évidemment. L’essentiel me semble d’éviter les querelles de personne, et de fédérer les volontés d’action autour d’un seul thème capital, le grand non au changement de peuple et de civilisation.
Coûteaux, à cet égard, attache la plus grande importance au choix d’un bon secrétaire général — administrateur, animateur, recruteur, rôle que ni lui ni moi ne pouvons tenir. Hélas, nous ne connaissons d’expérience que deux types de profil, pour cette fonction : le loyal inefficace, fidèle mais qui ne fait rien, se contentant d’enregistrer ce qui survient ; et le dynamique ambitieux, entreprenant, mais rapace, qui finit toujours, et souvent très vite, par souhaiter votre retour aux chères études que vous n’auriez jamais dû, selon lui, quitter. Il reste que l’emploi est à pourvoir.
voir l’entrée du vendredi 2 août 2013 dans Le Jour ni l’Heure
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