créée le jeudi 16 janvier 2014, 12 h 32
modifiée le jeudi 18 juin 2015, 23 h 48Mercredi 15 janvier 2014, minuit et demi. Zut alors : Jean-Michel Leroy m’adressant des menaces (« Compris ? ») pour le cas où je parlerais encore de lui dans ce journal, me voilà obligé d’en parler alors que je n’ai, à la vérité, rien à en dire — sinon qu’il est très porté sur les menaces, décidément : ce sont des rodomontades physiques sur un in-nocent, de sa part, qui, jointes à ses insultes à mon égard, ont rendu la rupture inévitable.
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Autre rupture, plus sérieuse : celle qui semble s’apprêter avec les autres organisateurs de la journée du 26 janvier, “Jour de colère”. Une représentante de l’In-nocence et un délégué du NON ont assisté à ma place, cette après-midi, à une réunion préparatoire dans un café parisien. Et l’un et l’autre en sont revenus avec la conviction très arrêtée que non, décidément, ni l’une ni l’autre organisation ne pouvait participer à la marche prévue dans la mesure où Dieudonné et les siens y étaient étroitement associés : les services de sécurité des deux bords ont même eu une réunion de travail commune, afin de se répartir les tâches ! Mes ambassadeurs eussent peut-être admis, à la rigueur, qu’on supportât (au sens français, bien entendu…) Dieudonné si lui et ses troupes s’étaient joints à nous et aux nôtres de force, en quelque sorte, sans qu’on puisse les en empêcher malgré de claires déclarations selon lesquelles on ne voulait pas d’eux ; mais ils recommandent véhémentement l’abstention dans la mesure où nos alliés paraissent à présent s’accommoder courtoisement et expressément de cette présence parallèle, qui nous hérisse. Le retrait est donc le parti vers lequel nous nous dirigeons, bien que j’aie déjà retenu ma chambre à Paris pour le 26 et commandé des banderoles supplémentaires au nom du NON.
La guerre sur ce point fait rage jusque sur les forums de “Boulevard Voltaire”. Christine Tasin, qui est encore plus ulcérée que nous, s’il est possible, à l’idée de frayer avec Dieudonné, avait publié hier un article expliquant qu’il n’était pas question pour elle et pour “Résistance républicaine” de participer à une manifestation où il serait présent. Elle a soulevé parmi les lecteurs un tollé presque unanime et s’est fait traiter de diviseuse et de traîtresse. J’ai approuvé son texte, et dis que j’y souscrivais entièrement. Une salve redoublée s’est abattue sur moi. Même cette folle de Sylvia Bourdon, qui avait accueilli avec enthousiasme l’article de Tasin, a fustigé mon intervention, uniquement parce qu’elle était signée de moi puisque je disais exactement la même chose que Tasin. Mais Sylvia Bourdon est comme Leroy, et tire sur moi désormais dès que je bouge le petit doigt. Lui ne manque pas d’air, de vouloir m’interdire de parler de lui ici alors qu’il use de tous les canaux dont il dispose pour me salir et m’abaisser. Cela dit ce petit conflit de rien du tout rejoint l’autre et se fond en lui puisque Leroy était très partisan — c’est même ainsi que tout a commencé — d’une alliance a minima, tacite, avec Soral et Dieudonné : perspective qui révulsait au dernier point les autres in-nocents.
Décidément… J’ai bien peur de voir se reproduire sous une nouvelle forme le drame qui a paralysé les patriotes depuis trente ans et les a empêchés de se regrouper. Jadis ils ne pouvaient en aucune façon rejoindre le Front national de Jean-Marie Le Pen du fait de son irrépressible humour crématoire, et maintenant ils ne pourraient pas s’unir contre le Grand Remplacement par impossibilité viscérale de frayer avec les Dieudonné, Soral et consorts — il est vrai que ces messieurs, contrairement à Le Pen, sont fort indifférents au changement de peuple, et même le promeuvent dans la mesure où il sert leur passion antisémite (et certes il la sert).
voir l’entrée du mercredi 15 janvier 2014 dans Le Jour ni l’Heure
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