créée le dimanche 19 janvier 2014, 12 h 20
modifiée le mercredi 22 janvier 2014, 16 h 49Samedi 18 janvier 2014. Les échanges et les palinodies vont bon train autour de la question de notre participation, ou non, à la manifestation du 26 janvier, “Jour de Colère”. Avant-hier le sentiment dominant parmi in-nocents et nonistes, mais surtout in-nocents, penchait nettement pour l’abstention. À présent le balancier est reparti non moins nettement en sens inverse. Les arguments avancés jeudi soir par Béatrice Bourges ont porté : après tout il s’agit de notre manifestation, c’est nous qui l’avons lancée, nous les participants de la réunion fondatrice le 21 novembre dernier, aux Champs-Élysées, à l’initiative de Georges Clément, du Comité Lépante. Que Dieudonné s’y agrège, nous ne pouvons pas l’empêcher. Mais y renoncer parce qu’il y vient, ce serait capituler, évacuer le territoire, baisser les bras devant l’invasion : précisément ce que nous nous refusons à faire à l’échelle de la nation et du continent.
Une proposition qui nous a retenus et même séduits quarante-huit heures était celle de Fanny Seguin, “Cassandre”, qui recommandait, pour lever toute ambiguïté qui pourrait sourdre de notre battage de pavé involontairement partagé avec Dieudonné (et peut-être avec Soral, mais Soral fait relativement peu parler de lui, ces jours-ci), de défiler sous une banderole où se lût, sous notre traditionnel NON au Changement de Peuple et de Civilisation, en lettres de même dimension, NON à l’antisémitisme. J’ai même approché M. Dellinger, qui est notre intermédiaire auprès du fabricant de banderoles, et qui était ici cette après-midi, pour voir s’il était possible de procéder à l’impression de ces formules dans le temps qui nous reste. Mais tous les spécialistes réels ou présumés en matière de communication nous adjurent de ne pas recourir à ce double message, au motif qu’il est toujours désastreux de mettre en avant deux idées en même temps, assurance de brouiller le message principal. Les rares Français qui nous connaissent c’est pour le NON au changement de peuple : l’introduction sur nos bannières du NON à l’antisémitisme nous rendrait inintelligibles. Pour les optimistes l’ajout serait inutile car son contenu va sans dire. Pour les pessimistes il serait ridicule et paraîtrait purement réactif, un chiffon rouge agité devant les dieudonnistes, la preuve qu’ils nous obsèdent et que c’est surtout contre eux que nous marchons.
Coûteaux affecte de ne pas comprendre les raisons de nos hésitations. Nous donnons, dit-il, beaucoup trop d’importance à Dieudonné, que pour sa part il refuse de nommer seulement. Il estime que ce personnage peut bien faire ce qu’il veut, que ça ne nous regarde pas, qu’il serait ridicule de déterminer en fonction de lui notre conduite.
La situation bizarre dans laquelle je me retrouve c’est qu’à l’In-nocence il y a peut-être encore une majorité en faveur de l’abstention — nous verrons cela lundi — tandis qu’au NON, dans la mesure où on peut le savoir (les nonistes sont plus nombreux que les in-nocents, mais nettement moins diserts et participatifs…), on pencherait beaucoup plus nettement pour le maintien du cap initial, malgré la tempête. Je risque de devoir appeler à manifester au nom du NON et à rester chez soi au nom de l’In-nocence ; il est vrai que l’absence des in-nocents ne ferait pas un trou très sensible entre les rangs des marcheurs…
voir l’entrée du samedi 18 janvier 2014 dans Le Jour ni l’Heure
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