créée le samedi 15 février 2014, 19 h 47
modifiée le samedi 15 février 2014, 23 h 00Vendredi 14 février 2014, une heure du matin (le 15). Tandis que nous regardions paresseusement hier soir une petite comédie gentillette et parfois assez drôle dont j’ai d’ailleurs oublié le titre (avec Édouard Baer en would be écrivain et Clovis Cornillac en footballeur), France 2 diffusait un de ces reportages de pure propagande remplaciste dont la chaîne a le secret, à propos de la dite “rumeur du 9-3”, laquelle sévirait surtout à Niort, Poitiers, La Rochelle, Angoulême et autres villes de cette sorte. Selon cette “rumeur”, les maires de ces villes passeraient de rémunérateurs traités avec les autorités de la Seine-Saint-Denis et consentiraient à l’envoi massif vers leur ville d’étrangers installés dans ce département, moyennant de solides compensations pécuniaires.
C’est la première fois que j’entends parler de cette histoire, au moins sous cette forme. Elle est peut-être fausse, ainsi qu’on nous l’assure. Peut-être n’y a-t-il pas de conventions financières secrètes entre les zones exportatrices et importatrices d’immigrés, à l’intérieur du territoire national. Il reste que les lois sur le prétendu “logement social”, qui par la force des choses est très majoritairement un logement pour les immigrés et pour les étrangers, un logement ethnique, ont bel et bien pour effet, sinon pour dessein, d’accélérer le Grand Remplacement et de l’étaler aussi égalitairement que possible dans les recoins de la France entière et dans toutes les zones qui auraient pu, ô miracle, y échapper jusqu’à présent : nos maîtres exigent qu’il y ait de la diversité partout (c’est-à-dire de la substitution).
Le Grand Remplacement, il en a été question au cours de l’émission — que j’ai vue par petits morceaux aujourd’hui, sur la Toile — et le concept m’en a été dûment attribué par le truchement de Coûteaux, filmé lors de son allocution du 8 décembre dernier, après que nous avions marché côte à côte vers la place d’Italie, au cours de la manifestation organisée par Christine Tasin et Pierre Cassen (ils en prévoient une autre pour le 9 mars). À peine l’expression qui m’est due avait-elle été prononcée, sur France 2 (dans la bouche de Coûteaux, donc), les responsables de l’émission se précipitaient vers un politologue ou statisticien, je ne sais, ou historien, peut-être (puisqu’il n’y a plus guère que des historiens du présent, à présent…), afin de savoir de lui ce qu’il fallait en penser, de cette autre rumeur plus massive et plus pernicieuse encore que celle du 9-3, le Grand Remplacement. Et, bien entendu, il ne fallait en penser que du mal. Ce n’était, évidemment, qu’une rumeur, et particulièrement délirante. La preuve en est qu’il y avait aujourd’hui, en France, moins d’étrangers qu’il y a vingt ans.
On est là au cœur du système d’une efficacité foudroyante qui rend tout débat impossible. De même que la France et l’Europe sont livrées pieds et poings liés à l’immigration de masse et à la substitution ethnique par un dense réseau de lois, de conventions et de règlements qui empêchent les États et les peuples de s’en prémunir juridiquement (de sorte qu’il faudra bien un jour donner un puissant coup d’épée (juridique) sur cet entrelacs laocoono-gordien…), de même les adversaires de ce changement de peuple sont paralysés dans leur résistance par l’ensemble du système antiraciste, par la conception antiraciste (et régnante) du monde, qu’il leur faudra bien un jour avoir le courage de renier elle aussi s’ils veulent s’expliquer clairement et s’opposer efficacement à ce qui survient.
Pourquoi y a-t-il moins d’étrangers qu’il y a vingt ans (et encore, ce serait à vérifier) ? C’est très simple : parce qu’ils ont été naturalisés, parce qu’ils sont désormais français. Et qu’ils sont français, français comme vous et moi, c’est ce que répétait le jeune expert, bien conscient d’être barricadé là dans une tour réellement imprenable, où personne n’oserait l’attaquer. Si la rumeur du Grand Remplacement pouvait se répandre comme elle le fait, expliquait-il, c’est parce que les gens ne se rendaient pas compte que tous ces visages nouveaux qu’ils croisaient dans la rue, ce n’étaient pas du tout ceux d’étrangers, comme ils l’imaginent bien à tort : c’étaient ceux de Français comme eux. Il n’y a pas de Grand Remplacement parce qu’il n’y a partout que des Français. Certes ils ont changé d’apparence, certes ils sont plus colorés que ceux d’avant, peut-être ne s’habillent-ils pas de la même façon, mais ce sont des Français, des Français, des Français : combien de fois faudra-t-il le répéter ? Ils ne remplacent personne et ne sauraient le faire, puisqu’ils sont français comme ceux qu’on les accuse de remplacer. Il n’y a pas de Grand Remplacement, parce qu’il y a de moins en moins d’étrangers.
Mais c’est précisément cela, le Grand Remplacement : c’en est même une excellente définition. Un pays où le Grand Remplacement a déjà eu lieu est un pays où il n’y a plus d’étrangers — sauf, éventuellement, les indigènes, devenus étrangers dans leur propre pays.
voir l’entrée du vendredi 14 février 2014 dans Le Jour ni l’Heure
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