créée le lundi 14 décembre 2015, 15 h 04
modifiée le mardi 15 décembre 2015, 23 h 41Plieux, dimanche 13 décembre 2015, une heure et demie du matin. Bien, ou plutôt pas bien : le Front national, seul représentant politique en lice de l’antiremplacisme, ne remporte, hélas, ainsi que le donnaient à prévoir les derniers sondages, aucune région. Dans l’ensemble du pays, il recueille trente et un pour cent des voix. Soixante-neuf pour cent des électeurs, parmi lesquels, déjà, ceux qui sont et constituent le Grand Remplacement, sont donc favorables à celui-ci ou, à tout le moins, y sont résignés ; ou bien ils ne savent pas qu’il survient ; ou bien encore ils en ont bel et bien été informés, mais ils n’y croient pas. Ils sont prêts en tout cas à confier le pays à des gens, remplacistes de droite ou remplacistes de gauche, dont il est patent et a été cent fois clairement établi qu’ils ne lèveront pas le petit doigt pour empêcher le changement de peuple et de civilisation, et, pour certains d’entre eux, qu’ils le favorisent, le promeuvent et même l’organisent. Mort de gauche, mort de droite, la France s’en fiche : elle veut seulement qu’on ne l’empêche pas de mourir tranquille.
Quelqu’un notait cruellement, tout à l’heure, que ce n’étaient pas seulement les actuelles élections régionales, que le Front national venait de perdre (avec plus de voix que jamais dans son histoire) : c’était aussi l’élection présidentielle de 2017. Je crains fort que ce ne soit vrai. Pour ma part je me battrai jusque-là, et même peut-être jusqu’à la fin de mon mandat à la tête de l’In-nocence, en novembre ou décembre de cette année-là. Ensuite, je ne pense pas qu’il y ait lieu de continuer le combat. Si les Français et les Européens veulent être envahis, conquis, colonisés, asservis, si cela leur plaît, s’ils ont été convaincus par certains systèmes de pensée que cela était juste et bon, ou seulement que ce n’était rien du tout, qu’il ne valait même pas la peine d’en parler, que l’enfer n’était plus du tout ce qu’on disait jadis, qu’il était à présent très bien aménagé et confortable, que même les problèmes de chaudières un peu trop poussées ont été parfaitement réglés — on ne peut pas les arracher à ce sort contre leur gré.
Existerait-il encore une faible chance d’éviter le Grand Remplacement, c’est-à-dire, pour les antiremplacistes, d’accéder au pouvoir en 2017, la preuve est faite en tout cas qu’elle ne peut pas être portée par le seul Front national. Il ne cesse de se féliciter et de souhaiter qu’on le congratule de sa progression ; mais, si nette qu’elle soit, il faudrait au moins un quart de siècle ou davantage, à ce rythme, pour qu’elle l’amène à passer à lui tout seul la barre des cinquante pour cent d’électeurs favorables. Il en est ce soir à trente pour cent, trente et un exactement. Or nous ne disposons plus de quelques années, mais de quelques mois à peine. La leçon de la journée, c’est celle que je rabâche depuis des lustres : il faut au Front national un appoint, une autre force antiremplaciste à ses côtés, et qui le soit sans doute davantage, ou plus exclusivement que lui ; non pas un adversaire ou un rival, mais un indispensable complément. Or c’est précisément à la constitution de cette force que je m’emploie, sans grand succès il est vrai. Autant continuer néanmoins — je n’ai pour ma part rien à perdre, sinon ma patrie, ma civilisation, ma langue, tout ce qui fait mon identité et pour ainsi dire mon être (et dont beaucoup d’éléments, déjà, n’ont plus de répondant sur la terre). Qu’est-ce que cela, au regard des constellations ?
voir l’entrée du dimanche 13 décembre 2015 dans Le Jour ni l’Heure
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