créée le vendredi 22 janvier 2016, 16 h 14
modifiée le samedi 23 janvier 2016, 0 h 28Plieux, jeudi 21 janvier 2016, minuit et demi. Nous avons essayé de regarder le débat entre Finkielkraut et Cohn-Bendit, mais, pour ma part, je n’ai tenu qu’une petite demi-heure. Je ne supporte plus ce type d’échanges, et n’ai pas suivi le moindre depuis des années. La réalité de la conquête et de la substitution ethnique n’y étant, par définition, jamais prise en compte, les propos des uns et des autres me semblent parfaitement vains, exaspérants d’im-pertinence.
Je sais bien qu’il faut résister à la tentation de multiplier les rapprochements entre la Deuxième Collaboration et la Première mais je ressens, en écoutant et regardant ce genre de choses, ce que devait éprouver en 1943 un patriote français forcé d’assister à la Bibliothèque nationale, mettons, à un débat sur les relations entre la France et l’Allemagne éternelles, et leur rôle respectif dans ce face-à-face. La question n’est plus là, ai-je envie de hurler face à mon écran : il s’agit bien de ça ! « ¡ Ah de la vida ! » ¿ Nadie me responde ?
Les mots qui tournoient là n’ont de signification qu’à partir du moment où chacun a consenti au vivre-ensemble, c’est-à-dire au partage de la patrie, à son dépeçage entre moutons, hyènes et chacals, sous l’arbitrage béat de veaux industriels. Or l’idée même de ce consentement me fait viscéralement horreur. J’admire la patience et la vaillance de Finkielkraut pour défendre un point de vue qui souvent est le mien, mais il se bat à l’intérieur d’une arène, entre les limites d’un cercle enchanté, ou maudit, où même les vainqueurs ne pourraient qu’être vaincus, ridiculisés. Il s’expose par exemple — je ne vois la scène qu’à présent, sur les réseaux sociaux — aux insolences haineuses d’une petite conquérante, admirable produit de ces deux dictatures dont il est de plus en plus évident qu’elles n’en font qu’une : celle de la bêtise comblée, la petite-bourgeoise, et celle de la trahison dévote, la remplaciste.
voir l’entrée du jeudi 21 janvier 2016 dans Le Jour ni l’Heure
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