créée le jeudi 10 mars 2016, 12 h 18
modifiée le jeudi 10 mars 2016, 12 h 23Plieux, mercredi 9 mars 2016, une heure moins le quart du matin (le 10). De plusieurs côtés m’arrivent des nouvelles alarmantes du Front national, qui évoluerait de plus en plus vers des positions très éloignées de celles que nous souhaiterions, nous autres antiremplacistes. Le dernier grand séminaire stratégique, destiné à remettre de l’ordre dans les rangs et à préciser le plan de campagne pour 2017, s’est traduit en fait — contrairement à ce que l’on pouvait en espérer au vu de l’agitation qui l’avait précédé — par un net renforcement de la ligne Philippot, du funeste Philippot, comme dit drôlement Henri de Lesquen. Or cette ligne est hostile au concept même de Grand Remplacement, et elle nie la réalité de la chose elle-même, qui de toute façon serait le cadet de ses soucis quand bien même elle en reconnaîtrait l’exactitude. L’actuelle direction du Front national n’est peut-être pas tout à fait remplaciste, et encore ; mais elle n’est pas antiremplaciste non plus, pas du tout : il n’y a donc rien à espérer d’elle. On voulait croire (sans trop y croire) à un renversement de tendance, à une prise de pouvoir des antiremplacistes en son sein, où ils constituent certainement la majorité. C’est au contraire à une consolidation du courant dominant (si contesté qu’il soit par le gros des troupes) qu’on assiste.
Dans ces conditions il est évident que la nécessité du rassemblement hors parti de tous ceux pour qui la question du changement de peuple et de civilisation est la seule qui compte vraiment, s’impose avec plus de vigueur et d’urgence que jamais. Les Français pour lesquels, face à la déferlante migratoire, l’indépendance et l’identité de la patrie sont tout ce qui est capital, doivent s’unir au plus vite et se donner les apparences, puis la réalité, d’une force crédible pour un grand refus. Je n’ai cessé de répéter que le choix d’un chef était secondaire, au moins chronologiquement ; mais il me faut bien reconnaître à présent que le moment où il ne pourra plus être différé approche à grande vitesse. À beaucoup il ne semble pas, ou plus, pour des raisons à la fois personnelles et idéologiques, que ce chef puisse être Marine Le Pen. Sa nièce Marion conviendrait mieux, ne serait-ce que comme étendard ; mais elle ne veut pas, et on la comprend, que dans la famille Le Pen un conflit entre nièce et tante succède au spectaculaire conflit entre père et fille, confirmant une inquiétante tradition atridique. Alors qui ? Des généraux se présentent, mais ils sont bien falots, et leur détermination est sujette à caution, comme l’a montré le lamentable épisode Piquemal. D’autres candidats, Villiers, Ménard, Zemmour, Ouchikh (mon préféré), réuniraient bien certains suffrages, non sans quelque légitimité ; mais ils s’en alièneraient d’autres immédiatement. Il reste quelques semaines, voire quelques mois ; mais, comme pour tout le reste, il faut faire vite, très vite.
voir l’entrée du mercredi 9 mars 2016 dans Le Jour ni l’Heure
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