créée le mardi 5 juillet 2016, 18 h 07
modifiée le mardi 5 juillet 2016, 18 h 24Plieux, lundi 4 juillet 2016, une heure moins le quart du matin. Maintenant, aux Pays-Bas, on est payé pour ne sortir sa voiture qu’aux heures creuses. Ce système a beaucoup amélioré la circulation. Plusieurs villes de France songeraient à l’adopter.
La prolétarisation c’est aussi, de la part des divers pouvoirs remplacistes, qu’ils soient économiques, politiques ou médiatiques, l’entreprise constante de soumission des hommes et des femmes par le truchement des distributions d’avantages, des “cadeaux”, des “primes”, des “soldes”, des “bons de réduction”, des “récompenses” (c’est le terme utilisé cette fois) ; et de ces “formules” que proposent les restaurants, et que détestait tant Jean Puyaubert, à juste titre. Il s’agit toujours d’empiéter sur la liberté des individus et des masses, des individus-masse, de l’homme-masse, comme dirait Ortega y Gasset, en s’arrangeant en plus, par un beau raffinement de tyrannie, non seulement pour qu’il consente à ces empiètements mais même pour qu’il les désire, en réclame toujours plus, soit prêt à échanger contre eux son temps, son plaisir ou ses reins. La SNCF est la grande championne de ces asservissements, domestications et puérilisations par le biais des tarifications byzantines ; mais toutes les grandes compagnies aériennes, par exemple, ou les sociétés hôtelières, sacrifient pareillement à ces méthodes de gestion du parc humain, hautement rentables à tous les points de vue. Bien entendu, seuls des sujets déjà fortement prolétarisés — tels que l’école s’emploie à les former sous couvert d’égalité et de condamnation de l’héritage, en imposant à chaque génération le da capo perpétuel, c’est-à-dire l’imbécilisation de masse — sauraient s’accommoder de ces incitations pécuniaires à abdiquer des pans d’étendue variable de leur liberté ; et d’abord, non moins importants, sinon plus, de leur dignité. La prolétarisation a presque toujours partie liée à l’infantilisation (le terme de récompense le rappelle assez, de même que ce concept de points qu’on s’acquiert à gauche et à droite par un comportement conforme aux exigences de la technostructure). Elle est étroitement associée aussi à l’accroissement démographique, autant dire à la surpopulation. On ne rappellera jamais assez que le prolétaire, étymologiquement, est celui dont la seule charge au sein de la société est la reproduction. Il n’est là que pour produire et se reproduire, pour produire des enfants. C’est bien sûr parce que Rotterdam est affreusement embouteillée cinq jours sur sept que le maire de la ville a pris la décision par laquelle je commençais, et dont ses administrés lui sont si reconnaissants. Il n’est d’ailleurs pas indifférent de se souvenir, afin que le tableau soit bien complet, et que chaque élément s’emboîte au mieux, sans reste, que le maire de Rotterdam est musulman, si je ne me trompe.
Qui disait que le remplacisme est un tout ?
voir l’entrée du lundi 4 juillet 2016 dans Le Jour ni l’Heure
Ce bouton permet de se déplacer rapidement dans le site de Renaud Camus. masquer les messages d’aide |
Ces boutons fléchés permettent de consulter les différentes entrées du journal de Renaud Camus. Les autres boutons vous proposent diverses options. Survolez-les avec la souris pour en savoir plus. masquer les messages d’aide |