créée le lundi 5 septembre 2016, 18 h 27
modifiée le samedi 10 septembre 2016, 16 h 06Plieux, dimanche 4 septembre 2016, une heure et demie du matin (le 5). Marine Le Pen a fait aujourd’hui sa rentrée politique à Brachay, le Fatima du Front national, dans la Haute-Marne. Sa ligne politique n’a pas varié d’un iota, et sans doute elle ne bougera plus d’ici à l’élection présidentielle, à moins d’un cataclysme toujours possible (et souhaitable, s’il peut nous sauver de la soumission). Le fait accompli du changement de peuple et de civilisation est avalisé, on ne veut connaître que des “Français” — ce mot qui pourtant n’a plus aucun sens : c’est-à-dire qu’on met dans le même sac envahisseurs et envahis, conquérants et conquis, colonisateurs et colonisés. Dans ces conditions ce n’est plus l’UMPS, c’est l’UMPSFN, ou le Front national des républicains-socialistes.
D’ailleurs la candidate, selon son usage, réserve tous ses coups à l’Union européenne. Je la compare à une Athénienne qui, au temps de l’invasion perse, n’aurait eu de fureur que pour le reste de la Grèce. Sa plus belle hargne et sa meilleure vindicte sont pour Bruxelles ; il semble ne lui en rester guère pour l’Afrique et les Africains, qui de toute part se déversent sur nous, pourtant, et arrivent à présent jusqu’en nos campagnes les plus reculées. Ses partisans fidèles, il y en a beaucoup, quoiqu’ils soient souvent très désarçonnés par ce tour inattendu des événements et des évolutions, disent que sa relative discrétion sur la question du changement de peuple est toute stratégique, qu’elle ne fait que sacrifier à une exigence de l’heure, que son discours assimilationniste est une obligation pour elle si elle veut être élue — ce qui est tout de même le plus important, ajoutent-ils d’un air entendu. À les en croire, la présidente du Front national penserait exactement comme les plus patriotes et identitaires d’entre nous, et, le moment venu, elle agira selon nos vœux, même si aujourd’hui elle ne peut pas le dire.
Je suis loin de partager cette analyse, faut-il l’écrire ? Je pense même que ceux qui la mettent en avant pour se rassurer, ou par incapacité à rompre les amarres, ressemblent à ces maréchalistes résistants qui voulaient se persuader que Pétain, quoi qu’il dît ou fît, ne pensait en fait qu’à reprendre le combat ; ou même qu’il avait avec de Gaulle un arrangement secret — la fameuse théorie du glaive et du bouclier.
Un article récent présentait sommairement les quatre-vingt-deux candidats actuels à la présidence de la République (candidats à la candidature, il va sans dire, pour l’immense majorité d’entre eux, et certainement pour moi). Sur ces quatre-vingt-deux, quatre-vingts avalisent de fait le Grand Remplacement, presque toujours en récusant l’expression : expressément ou pas ils acceptent le statu quo, c’est-à-dire le changement de peuple et de civilisation, la conquête, la colonisation, l’islamisation, la soumission. Nous sommes deux à refuser radicalement tout cela : Henry de Lesquen, qui prône la réémigration ; et moi qui exhorte à la remigration.
voir l’entrée du dimanche 4 septembre 2016 dans Le Jour ni l’Heure
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