créée le jeudi 15 septembre 2016, 18 h 49
modifiée le samedi 17 septembre 2016, 19 h 05Plieux, mercredi 14 septembre 2016, une heure et demie du matin (le 15). Marine Le Pen expliquait hier que l’islam, à son avis, était parfaitement compatible avec la République. Il ne manquait plus que ça ! Déjà tout ce qui nous arrive d’horrible, depuis des lustres — et il ne nous arrive guère autre chose… — est rendu inévitable, voire souhaitable, paraît-il, par les “valeurs de la République”. J’en étais resté pour ma part à une République assez patriote, et n’étais pas antirépublicain. Il me semble que durant la Grande Guerre, au moins, ce régime a bien défendu la patrie. Mais à présent il n’est détail ignominieux de l’invasion, humiliation infligée à notre peuple, ni provocation du conquérant, en quoi le Conseil d’État ne se plaise à voir, en toute hâte, la quintessence des principes républicains. Même le burkini est une valeur républicaine ! La laïcité, dirait-on, n’est plus qu’un large boulevard offert à l’islamisation, une sorte de Champs-Élysées un jour de défilé des vainqueurs, devant l’homme qui pleure. Dans ces conditions, et si les principes républicains équivalent à la trahison et à l’abandon, foin des principes républicains. Entre la France et eux, je n’aurai jamais un millième de seconde d’hésitation. Déjà, ne croyant à l’égalité de rien, mais convaincu que l’égalité détruit tout, j’avais quelque problème avec la devise inscrite au fronton des mairies, ou plutôt avec son deuxième terme. Mais si en plus il se confirme, comme il semblerait, que la République exige l’égalité en France entre les citoyens et les non-citoyens, entre les Français et les étrangers, entre le christianisme et l’islam, toutes ces choses dont nos aïeux n’auraient pas cru une seule seconde que ce fût seulement envisageable, et dont la perspective les eût fait blêmir d’horreur, de honte et de fureur, alors tant pis pour la République : pour ma part je la jetterais volontiers par-dessus les moulins (de Valmy).
Le problème est que je ne vois pas trop par quoi la remplacer, pour le coup. Je ne vois pas comment l’on peut être royaliste si l’on n’est pas chrétien, je ne partage pas le cynisme de Maurras sur ce point et comprends mal comment la royauté, qui est toujours peu ou prou de droit divin, quoi qu’on en dise, pourrait s’accommoder d’une France presque totalement déchristianisée (et vice-versa). Je suis assez peu sensible au folklore bonapartiste, et à son indéniable rumeur de bottes. Il reste bien le sobre “État français”, mais l’appellation a été gravement préemptée, sans doute irrémédiablement. Et après avoir si fort critiqué “La Poste”, avec capitale à l’article incorporée, pour ne rien dire de “Les Républicains”, je ne peux tout de même pas proposer “La France”…
voir l’entrée du mercredi 14 septembre 2016 dans Le Jour ni l’Heure
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