créée le lundi 29 janvier 2018, 0 h 42
modifiée le lundi 29 janvier 2018, 9 h 27Plieux, samedi 27 janvier 2018, une heure et demie du matin. Le site “Conspiracy Watch” publie une “étude”, très largement reprise dans la presse, et notamment dans la presse de province, semble-t-il, sur ce qu’il appelle, en conformité avec sa raison sociale, les “théories du complot”.
Je l’ai souvent écrit et j’en suis convaincu depuis longtemps, la théorie de la “théorie du complot” est un complot des comploteurs pour faire croire qu’il n’y a pas de complots ; et surtout pour décourager, par la menace implicite (à commencer par la menace du ridicule, et de la déconsidération radicale), tous ceux qui auraient tendance à s’interroger d’un peu trop près sur certains phénomènes sociétaux, leurs origines et leurs responsables. La méthode, antique et éprouvée, consiste à mettre dans le même sac, sous cette étiquette sans grande signification de “théories du complot”, des thèses totalement farfelues et délirantes, bien reconnues comme telles, des opinions ou convictions abjectes et des vues parfaitement légitimes et défendables, simples descriptions de la réalité des phénomènes — je pense évidemment au Grand Remplacement —, mais qui se trouvent seulement n’avoir pas l’heur de plaire aux Watchers, c’est-à-dire au pouvoir idéologique, car le site est bien entendu on ne peut mieux en cour et subventionné.
Je n’ai pas vu ce qu’a produit Conspiracy Watch, série de films ou rapport, mais j’en observe les échos dans la presse, Ouest-France ou La Provence, parce que mon nom y est cité et que “Google Alert” m’en prévient automatiquement, sans que j’aie à lever le petit doigt. Dans La Provence un titre est particulièrement immonde :
“Les théories du complot (6/6). La Shoah mise en doute, l’immigration accusée de servir ‘le grand remplacement’.”
Le concept et l’expression même de Grand Remplacement, l’idée, qui est en effet la mienne, que “l’immigration sert le Grand Remplacement” (c’est le moins qu’on puisse dire…), sont donc assimilés, sans subtilité particulière, par un simple effet de voisinage savamment ménagé, au négationnisme. Il est clair que telle va être la stratégie remplaciste dans la période qui s’ouvre. Mille signes en témoignent d’autre part : le changement de peuple étant l’objectif principal, l’immigration étant en effet son moyen évident, toute critique à l’égard de cette dernière, et du flot incontrôlé des migrants, va devenir purement et simplement interdite. Elle l’est déjà en partie, d’ailleurs : témoins les interdictions d’accès aux réseaux sociaux qui s’abattent incessamment sur tous ceux qui prétendent s’opposer à la substitution ethnique. Quelqu’un émettait l’hypothèse, qui n’est pas du tout invraisemblable, que la loi Gayssot va être étendue à la contestation de la submersion migratoire, et du large accueil des réfugiés.
L’assimilation de l’antiremplacisme au négationnisme est un coup brutal, d’une audace et d’une mauvaise foi inouïes, qui entraîne chez ceux qu’il veut perdre un effet de stupéfaction horrifiée. En même temps il est une grave imprudence, de la part de ceux qui le tentent. Il va de soi en effet que le négationnisme aujourd’hui ne consiste pas à affirmer la réalité du Grand Remplacement, c’est-à-dire la réalité tout court, comme je fais, mais à la nier. Les négationnistes contemporains, ou néo-négationnistes, ce sont ceux qui s’obstinent à prétendre, contre toute évidence, qu’il n’y a pas de changement de peuple, pas de submersion migratoire, pas de génocide par substitution.
voir l’entrée du samedi 27 janvier 2018 dans Le Jour ni l’Heure
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