créée le mercredi 11 mai 2022, 12 h 21
modifiée le mercredi 11 mai 2022, 12 h 29Plieux, mercredi 11 mai 2022, onze heures et demie du matin. Je me suis donc rendu sur convocation, hier, une fois de plus, à la gendarmerie de Saint-Clar-de-Lomagne, accompagné de Quentin Verwaerde pour avoir un témoin, mais on ne l’a pas laissé assister à l’interrogatoire, ce qui est certainement normal. J’ai été reçu par le gendarme Cordova, qui m’a expliqué très aimablement que si je ne le reconnaissais pas c’est qu’il avait maigri de cinquante kilos. Il s’est montré parfaitement correct et poli, même si je ne partage pas l’optimisme qu’il avait témoigné à Verwaerde la semaine dernière, lors de la convocation, et selon lequel, bizarrement, « ne vous inquiétez pas, ce n’est sans doute pas bien grave, il s’agit d’une demande du Parquet de Paris ». Ces pauvres gendarmes ne participent qu’au tout début des procédures, n’assistent pas à leurs suites, et seraient sans doute bien étonnés de les voir aboutir à la XVIIe chambre et à de lourdes condamnations.
Le Parquet, comme souvent, agit cette fois sur un signalement du Mrap, auquel ne manqueront pas de s’agglutiner comme c’est l’usage les autres officines de délation et de répression négationnistes-génocidaires, qui pour rien au monde ne laisseraient passer une occasion d’arrondir leurs fins de mois et de mettre sur la paille leurs victimes en multipliant par le nombre de plaignants les dommages et intérêts que doivent verser les condamnés. Or les poursuivis sont à peu près toujours condamnés, naturellement, puisque les poursuivants et les juges appartiennent au même camp, celui du génocide par substitution, ou changement de peuple — disons de l’antiracisme, mais c’est désormais la même chose.
Il s’agit cette fois d’une émission que j’ai faite avec André Bercoff pour Sud-Radio, un “Bercoff dans tous ses états”, mais pas le plus récent, enregistré dans les locaux de la station : un autre, en date du 4 mai 2021, et qui avait eu lieu par vidéo-conférence, si c’est bien le mot, moi étant à Plieux, à mon bureau. Le Mrap, juste avant prescription, demande que soient poursuivis trois passages de cet échange. Je vois ce qu’il peut trouver à redire au deuxième et au troisième, de son point de vue, mais pas du tout ce qu’il juge incriminant dans le premier. Quoi qu’il en soit, les voici (il s’agit d’une transcription de phrases orales, pas forcément très exacte — certains passages sont un peu obscurs) :
1. « Donc je pense que c’est une catastrophe que l’Europe soit sortie de l’histoire. Je crois qu’elle doit y rentrer. » [What’s wrong with that ? Emmanuel Macron ne cesse de dire la même chose, à ma complète approbation ; accessoirement, c’est tout à fait le thème d’Ørop.]
2. « Je pense qu’il ne faut pas sortir de l’Europe, je pense qu’il faut [en] sortir l’Afrique, enfin les peuples qui [s’]y sont installés et qui n’y ont pas leur place. Je crois qu’il faut libérer l’Europe. »
3. « Je suis pour une Europe plus européenne qu’elle n’est, quitte à quitter Bruxelles, qui a eu une politique telle [?]. Bruxelles, c’est le Vichy de la Seconde Occupation. »
voir l’entrée du mercredi 11 mai 2022 dans Le Jour ni l’Heure
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