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créée le jeudi 1^er février 2024, 18 h 55
modifiée le jeudi 1^er février 2024, 19 h 02Plieux, jeudi 1^er février 2024, midi. La République a commencé avec la Terreur et le génocide des Vendéens ; elle s’achève sur le génocide des Français. C’est au nom de ce qu’elle appelle ridiculement ses valeurs qu’est perpétré le Grand Remplacement. Je n’avais rien contre elle, mais j’avoue qu’il est bien difficile d’éprouver à son égard beaucoup d’affection, à voir combien elle est entièrement soumise au remplacisme global davocratique, et à constater qu’il est chaque fois fait appel à elle, et à ses maudites valeurs, quand un nouveau mauvais coup se prépare contre la nation et contre le peuple.

De son côté la monarchie n’a pas grand sens sans le catholicisme et le droit divin ; d’autre part, dans les pays d’Europe où elle subsiste, elle n’a en rien témoigné plus de résistance que les républiques à l’éradication de ses populations indigènes. On ne peut hélas dire simplement État français, l’expression ayant déjà servi, non sans fâcheuses connotations, qui n’évoquent pas précisément la résistance, elles non plus. Il faudrait quelque chose qui dît l’être français. Il est regrettable qu’entité ait revêtu avec le temps un caractère légèrement péjoratif, comme dans entité palestinienne, qui n’est pas très encourageant. C’est assez le mot que je cherche, pourtant. L’identité, c’est ce qui est identique à l’être (idem), qui témoigne en sa faveur (papiers d’identité), mais qui néanmoins n’est pas l’être, et peut tromper à son sujet, volontairement ou pas. L’identité témoigne déjà d’un ébranlement de l’être, d’une menace pesant sur lui, de la nécessité pour lui de se créer des doubles, des fac-similés, des ersatzs aussi convaincants que possible : en quoi elle participe, nolens volens, du remplacisme global. Voilà pourquoi je ne suis pas identitaire, malgré ma sympathie pour les mouvements de ce nom. Je suis entitaire — cratylien et entitaire.

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