Journal 2025

créée le dimanche 23 février 2025, 11 h 25
modifiée le dimanche 23 février 2025, 11 h 36
Plieux, dimanche 23 février 2025, dix heures et demie du matin.
L’affaire Journal du dimanche paraît s’être apaisée presque aussi vite qu’elle s’était émue — si rapidement même que ma fureur en demeure sans emploi, béant sur le vide, alors qu’il me faut encore rédiger un “droit de réponse” que le journal, pour une fois, a accordé sans la moindre difficulté, menacé de procès qu’il était par nous, il est vrai. Me Rimokh s’est entretenu deux fois avec Geoffroy Lejeune, qui lui aurait dit, à ma grande surprise, qu’il “m’aimait beaucoup” (sic — il en donne peu de signes…) et même qu’il envisageait de faire un entretien avec moi (je ne suis pas trop dans l’humeur…). L’article original a déjà été corrigé, très a minima me dit-on. Quentin Verwaerde a écrit ce beau texte (si je puis me permettre de la juger tel, alors qu’il est bien flatteur à mon endroit) :

« Cas intéressant de friendly fire. Le Grand Remplacement, c’est la ligne de front. Il y a d’un côté la masse des gardiens de la doxa, journalistes, universitaires, politiques (la “Cathedral” de Yarvin), qui a le système avec elle. De l’autre côté, une poignée d’identitaires et de penseurs, qui ont le réel pour eux. Quand l’on voit cet article, photocopie de la petite fiche Wikipédia qu’utilisent tous les journalistes, on se dit que le JDD hésite à rejoindre l’un ou l’autre camp. L’avocat de Camus a pu joindre la rédaction, ils ont vite corrigé l’article. Bon. L’on se dit tout de même que nous aurons gagné quand plus aucun journaliste n’osera copier-coller pour la millième fois les erreurs de Wikipédia.

« L’affaire en dit aussi long sur la place de Renaud Camus dans la société française : celle du bouc-émissaire. Le rôle des journalistes est de nature religieuse : veiller à ce que le tabou du Grand Remplacement soit respecté, châtier quiconque en parle, rappeler qu’il n’y a ni remplaceurs, ni remplacés ; ni peuple autochtone, ni submersion migratoire. Le rôle des identitaires est de briser ce tabou. La société française ressemble à ces peuples primitifs dont les décisions autodestructrices sont incompréhensibles (incendie des récoltes, sacrifices humains, etc.) tant que l’on ne comprend pas qu’elles sont guidées par l’impératif de contourner un tabou fondamental.

« Le Grand Remplacement s’est dangereusement approché de la fenêtre d’Overton. Tout le monde sait d’instinct ce que désigne cette expression, Grand Remplacement ; tout le monde peut sentir son énorme charge transgressive. Il faut donc aux journalistes monter régulièrement aux créneaux, et rappeler qu’elle appartient au domaine de l’interdit. Ce qu’on leur demande est un tour de force. Ils doivent dire à une foule de moins en moins convaincue, un jour d’averse, qu’il ne pleut pas, que le pluie n’existe pas, qu’elle n’a jamais existé. Et comme le critère de la vérité n’est plus, comme autrefois, la foi, mais la science, les journalistes font grand usage de science (“Le concept d’humidité a été invalidé par la recherche !”). Le Grand Remplacement, le fait que l’Europe se débarrasse de ses vieux peuples à grande vitesse, le fait que le moindre film des années 70 nous montre un monde totalement englouti, n’a rien à voir avec la science. Pourtant c’est de cette façon que les journalistes le présenteront systématiquement : le Grand Remplacement est une “théorie” (ah ?), dont nos chercheurs-brahmanes ont démontré la fausseté.

« L’article d’Hélène Roué est la photocopie de tous les articles sur le sujet, mais il a cette fois paru dans un journal de droite (le JDD de Geoffroy Lejeune), réputé n’être pas toujours hostile aux identitaires. Les mécanismes de contrôle de l’information sont vraiment cela, des “mécanismes” : des journalistes-clones copient-collent des articles-clones, y compris dans des journaux qui ne sont pas supposés le faire. Perpétuant les mêmes erreurs : “Camus […] s’appuie sur des données officielles telles que les chiffres des flux migratoires”. C’est complètement faux, Camus s’est toujours refusé à avancer le moindre chiffre de remplacement. Il prête à Camus (“selon [l’]auteur”) une citation : “un peuple, issu de la population d’immigrés venus d’Afrique et du Maghreb, se substituerait à un autre, les Français de souche” ; ce ne sont pas les mots de l’auteur, mais une note de la Fondation Jean Jaurès (les journalistes s’entre-citent, perpétuant leurs erreurs). Cela dans les toutes premières lignes de l’article ; signe que les photocopies elles-mêmes sont bâclées. Mais la suite est pire.

« Car vient Christchurch : le tueur de musulmans n’a bien sûr jamais lu une ligne de Camus, ne parlait pas français, ce qui a été prouvé lors d’un procès en diffamation intenté contre Marlène Schiappa. Pourtant la journaliste écrit une énormité : le tueur aurait “fait référence” à Camus dans son manifeste. C’est complètement faux. On peut le vérifier en deux secondes, en téléchargeant le manuscrit du tueur. Imaginez-vous l’ampleur de cette diffamation ? Et la dangerosité pour Camus, qui devient une cible pour les extrémistes ? La rédaction contactée, ils ont fait marche arrière. C’est déjà ça. Mais pourquoi les journalistes se permettent-ils d’être aussi légers ?

« Parce qu’ils ont donné à Camus le rôle du bouc émissaire de toute une société. Camus s’est trop directement attaqué au tabou, il est donc “sacer” (comme disaient les Romains) : c’est un devoir religieux que de le mettre à mort. Le système se donne pour obligation morale de tuer symboliquement Renaud Camus, l’auteur du crime des crimes, celui d’avoir dit ce qu’il était interdit de dire. La violence doit se concentrer sur sa figure maudite ; toute attaque contre lui sera vue comme un acte moral. Peu importe que ces attaques soient légitimes ou non, que ces accusations soient vraies ou fausses : ce qui compte, c’est de l’attaquer, de l’humilier, d’expier à travers son martyre les péchés du troupeau. On l’accuse de tenir des propos interdits ; on le charge de crimes qu’il n’a pas commis ; on le désigne comme la figure du Mal, comme le successeur de Hitler (car le tabou du Grand Remplacement est né du traumatisme d’Auschwitz ; traumatisme qui est devenu notre pulsion de mort et nous a arraché à toute histoire et à toute lignée, mais ne rentrons pas dans les détails). Que la figure de Renaud Camus vous intéresse ou non (elle le devrait, c’est l’auteur-clé du XXIe siècle), que vous trouviez ou ne trouviez pas juste l’expression “Grand Remplacement”, il faut, pour faire avancer les choses, que nous répondions, avec toute la force de la vérité, à ce genre d’article. Il s’agit de montrer qu’il est criminel de nier le changement de peuple, cette tragédie de notre temps, cause directe d’une masse gigantesque de violences ; et, circonstance aggravante, de le faire en apportant une pierre à la lapidation sadique et rituelle d’un grand écrivain.

« Sur la question du détournement de la science comme outil de contrôle de l’opinion : lisez La Dépossession, de Camus. Sur la question du tabou, lisez La Seconde Carrière d’Adolf Hitler et Le mot “race” — Ouvrages disponibles sur Amazon, étrangement notre seul refuge. »

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