créée le mercredi 26 février 2025, 10 h 04
modifiée le mercredi 26 février 2025, 10 h 11Plieux, mercredi 26 février 2025, neuf heures du matin. Le traitement infligé à l’Ukraine et à son malheureux président Zelensky est certainement un des pires qu’aient eu à subir une nation et ses chefs au cours de l’histoire : non seulement un des plus atroces, un des plus cruels, un des plus destructeurs, mais aussi l’un des plus laids, un des plus sales, un des plus bas, un des plus déshonorants pour ceux qui l’infligent bien plus que pour ceux qui le subissent.
Un tyran sanguinaire et mafieux envahit un pays voisin et lui fait subir le martyre. Ce pays est inégalement soutenu par deux alliés, l’un fort et l’autre faible, ce dernier faible par veulerie et par avarice plus que par incapacité. Estimant que tout est perdu, l’allié fort se lave les mains du sort de son allié, s’entend avec l’envahisseur pour dépecer la victime et lui présente gracieusement la note, au milieu des ruines, pour la demi-assistance qu’il lui a apportée.
Trump n’a pas de mots assez humiliants pour Zelensky. Il déclarait ce matin que si le président ukrainien était à Washington il le recevrait, pourquoi pas, il n’avait pas de raison de ne pas le faire, et ce visiteur devait être bien heureux de l’accord qu’on lui proposait, sur les terres rares ukrainiennes, dont les États-Unis vont se saisir en guise de “dédommagement” pour les dépenses engagées pour rien, ce qui permettra au pays dépouillé de régler sa dette, une dette dont il n’avait pas idée, certainement, et au contribuable américain de rentrer dans son argent, et au-delà (sic). On songe à ces malheureux rois et chefs d’État ou de gouvernement qu’Hitler faisait attendre seuls pendant des heures, à la chancellerie ou à Berchtesgaden, quand il ne les empoisonnait pas, comme sans doute le malheureux Boris III. Nous avions un dictateur abject, nous en avons à présent deux : l’agent de la police secrète tortionnaire d’un côté, le promoteur immobilier véreux de l’autre — comme j’ai bien fait de toujours détester cette engeance !
Et, au milieu, le troisième protagoniste de ce vol de vautours au-dessus d’un soldat agonisant, un non-protagoniste, plutôt, l’Europe, pas plus honorable que les deux autres mais moins criminel par simple lâcheté, par timidité, par passion de l’inexistence. Le continent qui a créé le monde paraît ne l’avoir fait que pour se fondre en lui, disparaître sous lui, s’en absenter de honte et d’ennui.
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