Le Jour ni l’Heure
janvier 1978

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créée le mercredi 12 mars 2014, 10 h 30Dimanche 1er janvier 1978. New York. « Studio 54. Très fatigué. Puis Jean-Paul [???, pas Marcheschi] nous donne une pilule de M.D.A. Nette amélioration. Show de Grace Jones, mauvais, mais assez amusant. Dansé ensuite av. W. et Jean-Paul. Rencontré Philip Miller ( — You are very handsome), dansé avec lui. Il vient avec nous chez Fred [Hughes], à six heures du matin. Fait l’amour tous les trois très longtemps, très agréablement, mais je bande mal. Puis dormi jusque vers 4 heures. Fini la biographie de Lady Astor. Commencé celle de Cocteau. Le soir, W. dîne avec Gail Swerling. Vais chez Philip [Miller], 58th St., “Divine” [Harris Glenn Milstead, 1945-1988], un photographe, X. et Michael X, ex-“pull-over rouge” de la Fac de Droit. Regarde distraitement la télévision avec Ph, après le départ des autres. W. nous rejoint à 1 heure et demie. Mais Ph. ne veut pas d’un threesome, et W., stoned, s’endort. Je le ramène à la maison [chez Fred Hughes, 86, Lexington Avenue].    

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créée le mercredi 18 juin 2014, 16 h 10Janvier 1978. « Burroughs “Havre des Saints”, “Wild Boys”

Harold Searles, “l’Effort pour rendre l’autre fou”. »

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créée le mercredi 12 mars 2014, 10 h 41
modifiée le mercredi 12 mars 2014, 10 h 53
Lundi 2 janvier 1978.
New York. « Déj. av. J[ean]-Ch[ristophe Cambier] et El[isabeth Malissen] au Brew Burger de 5ème av. Été revoir avec eux “The El paso Wrecking Co.” au 55th St Cinema. Rencontré Tom Simpson, steward pour American Airlines, de Dallas. Il m’accompagne jusqu’au métro, 59 [St] et Lex[ington Avenue]. Très gentil.

« Dîné chez Elaine av. F[red] H[ughes], W., Max Delys et Danilo X, acteur italien. Ils ont eu tous les deux la même maîtresse, qui les a présentés l’un à l’autre et depuis ils vivent ensemble. Danilo regrette la fille, et lui a télégraphié de venir les rejoindre. Max ne le sait pas. Max est de Cannes. Il jouait dans “l’Amour” et il est le star des ciné-romans italiens. Ils ont l’intention de traverser les E. U. en voiture et de passer deux mois à Hollywood. Danilo jouait avec Vittorio Gasmann dans “Anima Persa” [?]. Passé ensuite au Chaps. Très ivre, au Champagne. »

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créée le mercredi 12 mars 2014, 10 h 52Mardi 3 janvier 1978. New York. « Gueule de bois. Dormi jusqu’à midi, très mal. Max [Delys] et Danilo doivent nous succéder chez Fred [Hughes], que je ne vois pas. Quitté sa maison. Traversé Central Park en taxi, superbe sous la neige. Grand soleil. Retrouvé J[ean]-Ch[ristophe Cambier] et El[isabeth Malissen] au coin de Broadway et la 27th rue. J[ohn] F[itzgerald] K[ennedy Airport].

« Dans l’avion, lu “Interview”, puis le début de “Speak Memory”. » 

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créée le jeudi 13 mars 2014, 10 h 47Mercredi 4 janvier 1978. Paris. « Arrivés à la maison [76, rue du Bac — de New York] vers 9 heures. Courses. Puis nous nous sommes couchés et avons dormi jusqu’à 8 heures du soir. 

« Téléphoné à Ed[ward] Brooks pour qu’il rapporte la télévision qu’il avait emporté [sic] chez lui. Il a cassé un bouton, et il reste plus d’une heure. Regardé le dernier épisode du “Plaisir de Dieu”, d’après Jean d’Ormesson. 

« W. va faire un tour. J[ean]-Ch[ristophe Cambier] vient coucher ici. Repris la lecture de Wolfson. » 

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créée le jeudi 13 mars 2014, 11 h 03Jeudi 5 janvier 1978. Paris. « Journée ici, rangements. Non. Été chez le coiffeur, puis chez Flammarion chercher des numéros de Digraphe, chez Lassance chercher une écharpe blanche semblable à celle Cambier que j’ai perdue à New York (mais il n’en reste qu’une, j’en voulais une pour moi, Cambier ne tient pas à ce que la sienne soit blanche, je la garderai). Dîné ici av. W. Ensuite au Manhattan. Personne, sauf, à la fin, un Iranien, Kambiz. Il est avec un autre Iranien “pas possible” que connaît W. Nous partons tous les quatre. Long cafouillage sur le place St-Germain pour savoir qui va où. Finalement, désistement de l’Iranien II, Kambiz vient avec nous. Nuit très mouvementée. Bien que K. soit extérieurement plutôt Nelly [sic], il semble ne s’intéresser qu’à baiser. Il est aussi monté comme un cheval et il a un corps parfait, très solide, h[airy], etc. »  

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créée le jeudi 13 mars 2014, 11 h 12Vendredi 6 janvier 1978. Paris. « Réveillés à 2 h. Après-midi ici. Revu K[ambiz], avec son copain, à l’Ap[ollinaire], on my way to Beaubourg pour le vernissage de l’exp. des Poirrier. / La pièce est trop grande, sans faux plafonds, c’est assez gênant : Danielle S[allenave], Denis Roche, etc. Un gardien assez sexy. Verre ensuite à la cafétéria, au cinquième, tristounet. Été chez Philippe [Stoeckel], y vu Allen. Dîné av. W. et Ph. à la Brasserie Alasacienne. Ensuite chez John. Dispute av. W., qui fume, malgré ses engagements. Rentré ici. Puis été au Sept. Vu W., l’air très gai. Rencontré un petit Finlandais, Hannu. Été chez lui, rue Henri-Barbusse, vers l’Observatoire. Mais il attend un électricien tôt le lendemain, ce qui fait (entre autres) que je ne peux pas m’endormir. Rentré ici, par le Petit-Luxembourg, vers 5 h. Pas de W. » 

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créée le vendredi 14 mars 2014, 10 h 51Samedi 7 janvier 1978. Paris. « Après-midi ici. Pas un sou. Le soir, regardé la t. v., les Borgia de Françoise Sagan, très mauvais, puis la fin du Lazare Carnot de Michel Debré. Retour de W. Nous regardons l’émission de Bouvard. Puis je sors, un peu après 1 h. Manhattan. Beaucoup de vieux tricks, quelques-uns intéressés par un remake, en particulier Patrick-le-dentiste. Aucun enthousiasme de ma part. À la fermeture, je lui dis que je suis fatigué, que je vais rentrer. Survient Thierry B. avec qui je pars finalement. Ch[erche]-M[idi ????]. »  

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créée le vendredi 14 mars 2014, 10 h 57Dimanche 8 janvier 1978. Paris. « Réveillés vers Midi par la mère d’Élizabeth [Malissen]. Mais, du bas, elle n’a pas vu Th[ierry B.]. Rentré ici. W. Dormait encore. Lui ai parlé, après déjeuner. Rendez-vous pris pour dîner. Après-midi ici, sauf un petit tour et des courses chez Colladant. Coup de tél. de Philippe [Stoeckel]. Il envoie un de ses amis me chercher en voiture, nous dînons chez lui, W. nous rejoint plus tard. Regardé la t. v., Dali à “l’Homme en question”, très bien, puis “8 et 1/2”, mais je m’endors. »

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créée le vendredi 14 mars 2014, 11 h 02Lundi 9 janvier 1978. Paris. « Tél. pour la soirée [Bob] Wilson - [Lucinda] Childs.

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« Toute la journée ici. Coup de tél. de Beaubourg qui veut organiser un débat sur le roman en février avec Almira, Sallenave, Chaavas et moi. D’accord. Tél. à Jean-Christophe [Cambier] pour lui demander s’il veut y aller sous mon nom. Oui.

« Le soir, “Barbarella” à la t. v., avec W. Chiant [sic]. Fini “Le Schizo et les langues”. »

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créée le samedi 15 mars 2014, 11 h 45Mardi 10 janvier 1978. Paris. « Levé vers 9 heures. Blanchisserie, banque, rangements. Écrit à Fred Hughes, Bob Mc Gill [Conway, Arkansas], John Gianpapa [ami de Jim Byerley ?], Tom Simpson [?], Philip Miller [New York], les Soularue [Alain & Jackie], les Gendre [Clermont-Ferrand], Aragon, Barthes, Élisabeth B[oudreaux; nièce ?], etc., Peter Bullough [New York], etc, etc. Remis au travail. Dîné ici av. W. et Ph[ilippe] St[oeckel], regardant les 2 premiers épisodes de “Roots”, et le débat qui s’ensuivait. Lu ensuite Ricardou, “le Dispositif Osirique”. 

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créée le samedi 15 mars 2014, 11 h 51Mercredi 11 janvier 1978. Paris. « Dîner chez Philippe [Stoeckel].

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« Levé vers midi. Travaillé toute l’après-midi, sur la première journée de T[ravers] imprimée pour Digraphe. 3 Rajouts. Thé av. Kambise. Il était dans la marine iranienne, médecin en poste près de la frontière afghane. Maintenant à Stanford. Va rentrer à Harvard. Spécialiste de l’œil (“parce qu’il n’y a pas d’urgence, non plus qu’en dermatologie”). Dîné chez Ph. av. W. et un ami de Ph., Herky X., assez rasant. Excellent dîner, préparé par Allen, mousse de saumon, etc. Rentrés ici ensuite, vers 2 heures. » 

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créée le samedi 15 mars 2014, 11 h 56Jeudi 12 janvier 1978. Paris. 14. heures : Huissier-Expert.

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« Levé vers 10 heures. À deux heures, donc, l’expert, assurée de notre succès au sujet de la surface corrigée. Plus tard, visite de Patrick-le-dentiste. Long coup de tél. de Cambier sur “les deux greffiers”, nouvelle de Barthélémy Maurice qui semble avoir très largement inspiré Flaubert, d’après Bardèche. Le soir, regardé “Mitzé”, une pièce de Schnitzler, av. W. Lu ensuite Ricardou jusqu’à deux heures. » 

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créée le dimanche 16 mars 2014, 11 h 32Vendredi 13 janvier 1978. Paris. « Reçu 10 ex. du catalogue Poirrier [sic]

« Visite de Cambier auquel j’en donne un.

« Dîné av. W. et John A. Plus tard, visite de Edward B[rooks]. Nous partons pour le Manhattan, décidons d’aller au Continental-O[péra], changeons encore d’avis, échouons au “César”, puis au Sept, assez rasant. Type aperçu un soir il y a trois mois, il avait alors une barbe, nouveau jeu de regards, mais il est avec [Daniel] Boudinet. Rentrés ici vers 3 heures. Kindertotenlieder. »  

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créée le dimanche 16 mars 2014, 11 h 55
modifiée le dimanche 16 mars 2014, 12 h 15
Samedi 14 janvier 1978.
Paris. « Levé vers onze heures. Travaillé toute l’après-midi. Pensé à articuler l’activation dialectique psychiatro-policière sur Lang et spéc. la série des Mabuse, en s’appuyant sur la série Macus, Macuse, Mabuse, Marcuse, etc., le Travers des “Mille Yeux” [du docteur Mabuse] et Peter Van Eyck, Piette Vaneck (Marianne de ma jeunesse, “l’Argentin”), le doct. Eck. Ech, etc. Visite de Cambier, venu rendre de l’argent à W., vers 7 heures ; courses av. lui chez Codec. Dîné ici av. W. en regardant “La Belle Hélène” : les rois vont aux bains de mer à Nauplie.

« Visite de Ph[ilippe Stoeckel], qui a eu un petit accident de moto et part demain pour l’Afrique, en compagnie de Gorka, plutôt bien. Puis de Claude [Michaud], auquel je donne la photo dédicacée de Divine, et avec qui nous allons au Manhattan : Jean-Marc, Jean-Claude de Soissons, Patrick-le-dentiste, Étienne, etc. Rentré ici vers 2 h. av. Claude qui va coucher chez un type dans le 18ème. Baisé av. (par) W. »  

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modifiée le dimanche 16 mars 2014, 12 h 14Dimanche 15 janvier 1978. Paris. « “Concert Égoïste” de R[oland] B[arthes].

« Levés v. midi. W. va aux Puces av. John A[bbott]. Passé l’après-midi à écouter F[rance]-M[usique] : Simon Bocanegra à la Tribune [des critiques de disques] puis le concert égoïste de Barthes. Devons dîner chez Bill De Galas. Coup de tél. d’Aragon qui veut nous emmener dîner. Nous l’emmenons. Douze garçons, américains ou australiens, modèles, etc. Mots historiques : Bill [De Galas] à A[ragon] : — So Renaud tells me you are a writer too... [Renaud me dit que vous aussi vous êtes écrivain, monsieur Aragon]. A. très pute, s’en tire assez bien, dropping american names. On devait aller à une party rue des Saints-Pères. Quand on y arrive vers 10 h., il n’y a plus personne, et porte close. Tous alors chez Aragon [56, rue de Varenne]. Assez drôle. Ici vers minuit. Vais seul au Manhattan. Un type pas mal, sourit, c’est tout. Un autre, attend que je vienne lui parler, je ne le fais pas, il disparaît. Assez frustré. » 

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modifiée le lundi 17 mars 2014, 11 h 21Lundi 16 janvier 1978. Paris. « “ I was sitting on my patio...”

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« Été au cinéma l’ap.-midi. Chez Aragon, qui nous emmène en voiture à la Renaissance. Spectacle Childs-Wilson. Aragon dort. Av. lui ensuite chez les Schlumberger, à la table de M. S. [? M. Schlumberger ?], qui ne dit pas un mot de tout le dîner. À la même table [François-Marie] Banier et son amant Pascal [Greggory], Marie-France Pisier et un acteur français. Banier parle de Barthes « qu’il voit beaucoup », M.-F. P. de “The other side of midnight” et des Brontë qu’elle va tourner avec Téchiné. Paloma [Picasso], Rafael [mari ou futur mari de la précédente], Michel Guy [ministre ou futur ministre de la Culture], Jacques C. [?], Peter Chartel, [Alexis de] Rédé, les Rothschild, etc. Raccompagnons A. chez lui, vers 2 heures. » 

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créée le lundi 17 mars 2014, 11 h 26Mardi 17 janvier 1978. Paris. « Lettre de ma mère. Répondu. Aussi de Giuseppe, Milanais (de Lecce). Travaillé à qq. pages pour Digraphe (brouillons, 4 versions d’un paragraphe). W. dîne en ville. Ici, tél. écouté de l’opéra.

« Coup de tél. de Madeleine P[arot, militante socialiste, née en 1897]. Lui avoue que je commence à penser à de drôles de combinaisons (Mitt[errand] ministre de G[iscard d’Estaing]). Dit que je ne suis pas le seul. » 

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créée le lundi 17 mars 2014, 11 h 33Mercredi 18 janvier 1978. Paris. « Été chercher le plombier, qui était dans le jardin de son hôtel particulier [???], av. un très joli jeune setter. Fini de recopier et annoter les brouillons pour Digraphe. Parlé à [Danielle] Sallenave au sujet d’un déj. av. ma mère. Va lui envoyer le ”Paysage [de ruines avec personnages]”. Problèmes de parents, elle aussi, depuis le voyage [?]. Écrit “El”, roman pour Élisabeth [Malissen], dont c’est demain l'anniversaire. Le soir, tél. av. W. (”A dandy in aspic”, Laurence Harvey, T. Courtenay). Relevé vers 4 heures, insomnie, pour écrire ceci, 4 derniers jours et sans doute revoir “El”. »  

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créée le mardi 18 mars 2014, 10 h 49Jeudi 19 janvier 1978. Paris. « Travaillé l’après-midi. Écrit à Giuseppe M., en réponse à sa lettre, en utilisant Danièle [Sallenave] comme traductrice. Vernissage des Poirier chez Sonnabend : W., D[anièle Sallenave ?], J[ean]-Ch[ristophe Cambier] et Él[isabeth Malissen] à laquelle j’ai donné son cadeau, des Lenhardt, etc. Puis dîner au Grand Pacifique, 40 personnes à peu près. À côté de W. et de Danièle [Sallenave]. Trop parlé à celle-ci, de Ristat, d’Aragon, des tirages à l’int. de Digraphe. Divers recoupements d’éléments épars : le “couple” dont m’avait parlé Ristat avec désapprobation n’était autre que Sallenave-Vitez, qui ont écrit un texte sur Aragon à la Résidence [du Cap Brun], refusé par Ristat, etc., etc. / Gilber Lascaux / W. devait aller chez Bill de G[alas] chercher de l’argent, je suis allé seul au Manhattan. Un américain très sexy, Steve, de l’Ohio, à Sciences-Po : flirt, dansons ensemble, mais il n’a pas l’air très décidé. Retrouvé le petit moustachu de l’autre jour, Patrick, un gitan. Part av. lui. Steve vient me dire au revoir. Espère le revoir. Patrick ici, mais il ne fait pas grand chose pour W. Vais coucher dans le petit lit. Au matin, il vient me rejoindre. »    

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créée le mardi 18 mars 2014, 10 h 57Vendredi 20 janvier 1978. Paris. « Baisé Patrick, qui s’en va vers une heure. Très long coup de tél. av. Paul [Otchakovsky-Laurens], surtout au sujet de Digraphe et de D[anièle] S[allenave]. Visite de Patrick-le-dentiste [Haltier] qui me montre un poème de Georges Rodenbach sur les yeux. Amoureux, apparemment. Le soir, av. W., vu le dernier épisode du feuilleton sur la vie d’Offenbach, puis écouté de la musique (Ravel, Berlioz, Puccini). À 11 h. et demie, visite de Pierre M. Fais l’amour tous les trois [sic], sans beaucoup de succès, sauf W. qui le baise. » 

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créée le mardi 18 mars 2014, 11 h 06Samedi 21 janvier 1978. Paris. « Remake le matin, bcp. plus réussi (le baise). L’après-midi, terminé la mise en place de la 1ère journée de T[ravers] : grand rajout au texte de la machine. Le soir, W. va à une soirée d’anniversaire chez J[immy] Douglas. Reste à la maison, à écouter Don Carlos, retransmis de la Scala. (Margaret Price, Domingo, Abbado). Ensuite, été au Manhattan, où j’ai retrouvé, comme souhaité, Steve, l’américain de jeudi. Vu aussi Patrick-le-gitan (l’autre aussi, d’ailleurs) (et l’autre également, le fou de la r. de l’Univ.), av. son frère, qui draguait St.. Pris un verre av. St. au Cluny, puis l’ai amené ici. W. n’était pas encore rentré. Ensuite, fait l’amour à trois, de nouveau sans bc. de succès en ce qui me concerne : bande mal, jouis immédiatement en l’enculant, etc. »

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créée le mercredi 19 mars 2014, 10 h 33Dimanche 22 janvier 1978. Paris. « Remake au milieu de la nuit, c’est-à-dire vers 10 h. du matin, mieux mais pas extraordinaire : pourtant il est très musclé et très excitant, et il adore se faire baiser.  Encore une fois plus tard mais cette fois raté de nouveau. Ça devient inquiétant. Levés vers 4 h. et demie. Déj. ou dîner alors, tous les trois. Vers 7 h., tour à pied. Le soir, vu av. W. à la tél., “Le Bon et les Méchants” de Lelouch, puis “Journal Intime” de Zurlini, av. Mastroianni et Jacques Perrin : bcp. pleuré. ». 

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créée le mercredi 19 mars 2014, 10 h 39Lundi 23 janvier 1978. Paris. « Levés vers 10 heures. Retrouvé Écrit à Giancarlo [Barbato ?]. Retrouvé Cambier au Git-le-Cœur et vu av. lui “Faux-Mouvement” de Wim Wenders, d’après Handke et Goethe. Été ensuite, toujours accompagné de C., à l’Inst. Prophyl. pour un ex. bléno. anal., négatif, et enfin à Habitat, où il devait acheter une “couette” et des chaises. Le soir, dîné avec W. rue du Cherche-Midi, chez El[isabeth Malissen], en regardant “le Cardinal”, avec Tom Tryon. »  

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créée le mercredi 19 mars 2014, 10 h 46Mardi 24 janvier 1978. Paris. « Encore des histoires de cigarettes fumées en cachette, et de mensonges. Visite de Patrick-le-Gitan, qui me montre son Permis de Circulation, visé tous les mois (Argenteuil, Manosque, Aigues-Mortes, etc.). W. a un vernissage, chez lui. Olivier [Réchou ?] vient me chercher à 8 h et 1/2. pour aller retrouver M. Le Guay qui nous a invités à voir “Les Dernières Clientes” [de Copi] au studio des Champs-Élysées. Triste, obscène et minable. Huitres ensuite au bar des Théâtres. Rentré ici, fini “Instantanés” [de Barthes]. W. rentre vers 2 h. Couché dans le petit lit. » 

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modifiée le jeudi 20 mars 2014, 10 h 27Mercredi 25 janvier 1978. Paris. « Trav. toute l’après-midi. Coup de téléphone de Casimir [Estène], à Paris pour un enterrement. W. dîne chez John [Abbott] av. [Horst P.] Horst. Dîné av. Casimir chez Monsieur Bœuf, rue Saint-Denis. Il y avait là Aragon qui nous invite à sa table. Parle de [André] Breton, « son meilleur ami », et raconte une fois de plus l’histoire des chemises de Cummings. S’endort au moment de l’addition, et bien qu’il nous ait invité, c’est Casimir qui paiera. A. s’en rendra compte à peine. Se faut déposer dans l’île Saint-Louis, rue Le Regrattier ; quelque bar, sans doute. C. et moi allons au Manhattan. Rencontre un garçon nommé Olympe, déjà vu, sexy, bien foutu. L’amène ici. W. d’abord fait la gueule, puis nous faisons l’amour tous les trois. Bien que O. soit un peu folle sur les bords, dans son langage, il ne tient pas à se faire baiser. Mais c’était plutôt bien. S’en va vers 4 h.

« Aragon a couché la veille avec Bill de Galas qui l’a raconté à John : “He is so nice and he gives so much, why not give him something too ?” ».

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créée le jeudi 20 mars 2014, 10 h 35Jeudi 26 janvier 1978. Paris. « Levés vers midi. Trav. tte l’après-midi. Coups de tél. des deux Patrick, de Paul [Otchakovsky-Laurens], etc. Le soir, dîner chez la comtesse Baruzzi, rue de Varenne, dont le fils était l’amant d’Edward B. [...] Quarantaine de personnes, bourgeois quinquagénaires pour la plupart. Parlé à un certain prof. Trystram, assez âgé, qui enseigne l’Informatique ds. ses app. à la géographie, ou qq. chose comme cela, à Paris I. Il était à Nankin après la guerre, et en Afghanistan. Aussi à une vieille femme en tenue écossaise. Et à Dominique Sanda. Trop bu. rentré ici vers minuit. Baisé av. (par) W., au milieu de la nuit. » 

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créée le jeudi 20 mars 2014, 10 h 52Vendredi 27 janvier 1978. Paris. « Levés vers midi. Après-midi, interruptions de toutes espèces. Visite de Steve. Puis coup de tél. de [Jean] Ristat : [Mathieu] Bénézet a eu le Fénéon, verre chez Flammarion : [Georges] Raillard, [Jean] Frémon, [Jean-Louis] Rabeux, etc. Ensuite, conv. très éprouvante av. Ristat sur la crise Digraphe. D[anièle Sallenave] et [Antoine] Vitez ont démissionné du com. de réd. Conversation s’él. jusqu’à Aragon. R[istat] : — Si tu trouves qu’il est gâteux et que son œuvre est nulle, je ne vois pas pourquoi tu le vois. Furieux. En rentrant, renc. Casimir [Estène], av. lui ici. Steve vient pour le dîner [baron] Lambert chez Bill de G[alas], ainsi que Allen. Aragon est là, tr. malheureux parce que quelqu’un a marché sur son dentier, il ne peut plus rien mangé [sic]. Beaux mecs. W. wrecked, va ds. les chiottes av. un type, puis s’allonge sur lui sur un canapé ap. avoir essayé d’embrasser à peu près ts. les types envisageables. Parti av. Allen. Passé ici. W. arrive av. Steve. Vais coucher av. A. rue des M. [?] ».  

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créée le vendredi 21 mars 2014, 11 h 09Samedi 28 janvier 1978. Paris. « Levé v. 11 h., rentré ici, W. seul, pas un mot. Trav. toute l’après-midi. Le soir, dîner chez les C[ambier], puis au M[anhattan], av. Argenteuil rue des M[orillons ???]. » 

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créée le vendredi 21 mars 2014, 11 h 12Dimanche 29 janvier 1978. Paris. « Levés vers 1 heure, rentré ici, W., idem. S’en va. Tour avec J[ean]-Ch[ristophe Cambier], dîner av. lui et El[isabeth Malissen], puis Mh., av Ol[ympe ?] rue des M[orillons ?]. »

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créée le vendredi 21 mars 2014, 11 h 23Lundi 30 janvier 1978. Paris. « Levés v. 10 heures, rentré ici, personne. Été avec J[ean]-Ch[ristophe Cambier] voir Julia [? Jorlia ? / Julia, film de Fred Zinnemann], pas si mauvais que prévu. Rue d’Assas pour résul. d’analyses, rien. Rue des Bernardins av. J.-Ch. pour voir les travaux récents de Gianni [Buratonni], qui part le soir même pour Milan. Dîné seul ici, en regardant “The Oscar” av. Stephen Boyd. Puis M[anhattan] : Steve, X. (italo-américain, à Paris il y a deux ou trois ans, revu plusieurs fois à N. Y., dont le mois dernier, ne me souviens plus de son nom, mais si, Armando !) et Ol[ympe]. Été couché [sic] chez Ol., rue Taine. » 

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créée le vendredi 21 mars 2014, 11 h 38
modifiée le samedi 22 mars 2014, 9 h 59
Mardi 31 janvier 1978.
Paris. « 8 h. 1/2 — Poirier.

___________

« Levés à dix heures. O[lympe] travaille au restaurant Dreyer, à côté du Châtelet. Rentré ici en métro. Personne. Changé pour aller déjeuner av. ma mère, chez Penny, place de la Madeleine. Ensuite, l’ai accompagnée jusqu’à la rue de Grenelle, où elle voulait voir des sièges. Elle a acheté une chambre sur le front de Seine. Assez pénible, tous les sujets tombent en quenouille. Été chez le coiffeur. En attendant, fait un tour. Sorbonne, Fac. de M[édecine], rien. Rentré ici vers cinq heures. Tél. des Poirier, ne peuvent dîner av. nous. Tél. à D[anièle] S[allenave] et aux C[ambier]. Été chercher le plombier, rapporté une chemise à la blanchisserie, col cassé, stupidement repassé. Chèques, comptes pour W. Retrouvé les C[ambier] et Ph[ilippe Stoeckel] chez Bartolo, invité par eux. Ensuite, vu avec eux “De l’autre côté de minuit”, assez drôle, John Beck assez sexy. M[anhattan] :  Daniel-le-réparateur d’objets ménagers, tjs. aussi doux, sans moustache, Pavlos, qui semble draguer, mais non merci, un certain Élie, pas génial. Conversation av. Armando : son amant jaloux a tout dit à ses parents, qui veulent qu’il voit [sic] un psychiatre. Rentre demain à N. Y. Du coup, perdu E., pas grave. Couché ici, très mal dormi. »

Le Jour ni l’Heure
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